43e Congrès médical des pays du Maghreb à Oran : Plaidoyer pour “un consensus thérapeutique maghrébin”

43e Congrès médical des pays du Maghreb à Oran : Plaidoyer pour “un consensus thérapeutique maghrébin”

Ces consensus maghrébins devraient cibler quelques pathologies spécifiques, comme la thrombose et les cancers, la transplantation hépatique, les maladies inflammatoires, qui ont été, par ailleurs, abordées lors des différentes conférences et tables rondes prévues à cette occasion.

Lee 43e Congrès médical maghrébin a ouvert ses travaux hier, à l’EHU 1er-Novembre d’Oran, sous le thème “Thrombose et cancer” et devrait se clôturer aujourd’hui avec l’annonce de l’adoption de “consensus thérapeutiques maghrébins”, avons-nous appris en marge de l’ouverture de cette manifestation scientifique.

Ces consensus maghrébins devraient cibler quelques pathologies spécifiques, comme la thrombose et les cancers, la transplantation hépatique, les maladies inflammatoires, qui ont été, par ailleurs, abordées lors des différentes conférences et tables rondes prévues à cette occasion. Des participants entre experts et spécialistes de renommée internationale, venus de Mauritanie, de Tunisie, du Maroc et bien sûr d’Algérie, mais également d’Europe, ont échangé des expériences et des travaux dans un esprit “d’égal à égal”, nous dira le professeur Boubekeur, chef de service à l’EHU et président du congrès.

Ce dernier signalera, justement, l’importance de ce type d’échanges et de l’objectif important attendu du 43e Congrès : “Il y a, aujourd’hui, en matière de santé, des innovations. Tout va très vite par exemple pour des pathologies présentées à ce congrès, comme la greffe hépatique et la génétique moléculaire. La comparaison des travaux avec nos collègues européens montre que ceux du Maghreb sont de qualité… Nous allons justement échanger avec nos collègues maghrébins pour arriver à un consensus thérapeutique et obtenir ensuite des accréditations à l’échelle internationale.

L’Europe par exemple.”Lors de ce congrès, il est intéressant aussi de constater qu’en matière de pathologies, des ressemblances existent au Maghreb et, à quelques nuances près, en Europe. Si pour le cancer, l’incidence en Algérie est souvent considérée comme importante, nos interlocuteurs expliquent que c’est aussi parce que les plateaux techniques sont très importants en Algérie et que les diagnostics se font donc plus souvent.

Pour le professeur A. Graba du centre Pierre-et-Marie-Curie d’Alger (CPMC), là aussi, c’est le même objectif que le corps médical et les spécialistes algériens se sont assigné, à savoir uniformiser les protocoles de prises en charge et des traitements : “Ce congrès est multidisciplinaire, médical et chirurgie, et c’est justement ce qu’il faut pour aller vers des consensus thérapeutiques, notamment pour la thrombose et le cancer. Ce qui compte, c’est de savoir comment faire de la prévention pour les malades cancéreux, pour ce qui est de la thrombose par exemple. Donc, nous allons vers des recommandations d’abord algériennes qui tiennent compte des évolutions, mais aussi maghrébines. C’est important pour aboutir à des prises en charge standard et donc à une meilleure prise en charge des malades.”

Au final, l’ensemble des participants et nos interlocuteurs évoquent cette nécessité d’harmonisation des protocoles, des traitements, pour une meilleure espérance de vie des patients. Aujourd’hui, les travaux doivent se poursuivre avec, au programme, de multiples conférences sur différentes pathologies des cancers, les traitements disponibles, soit par chirurgie soit par chimiothérapie.

D. L.