436 000 logements publics locatifs (LPC), logements promotionnels aidé (LPA) et logements ruraux (LR) ont été réceptionnées durant le premier trimestre 2012.
Le directeur général de l’habitat et de la construction, Mohamed Tahar Boukhari, a présenté, hier, le bilan du secteur à l’occasion de la rencontre du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, avec les directeurs du logement et des équipements publics (DLEP) des 48 wilayas. Le ministre a fait savoir que l’année 2012 s’avère charnière dans la mesure où un nombre important de chantiers sera lancé pour pouvoir atteindre les objectifs fixés d’ici la fin du quinquennat. Dans cette optique, l’opération de réalisation de 1,6 million de logements a été lancée le 31 mars dernier. Le ministre a informé que 770 000 logements, tout types confondus, sont en cours de réalisation.
Selon M. Boukhari, le programme lancé connaît un taux d’avancement appréciable. Ainsi, le secteur inscrit des prévisions de clôture de l’année en cours avec la livraison de 238 000 logements. Pour atteindre l’objectif de réalisation de 1,2 million de logements d’ici à la fin du quinquennat, la cadence de livraison pour 2013 et 2014 est au minimum de 256 000 logements/an. Pour ce qui est du logement rural, le ministre a informé les DLEP de l’instruction du président de la République de réaliser des lotissements ruraux sous forme groupé, notamment dans les agglomérations dont le nombre est inférieur à 5.000 habitants. Mais pour certains DLEP, le foncier constitue une contrainte pour la réalisation des logements. Ce problème se pose avec acuité à Aïn Defla. « La wilaya ne dispose pas de foncier destiné aux constructions.
C’est une wilaya à vocation agricole et nous avons un problème de disponibilité de terrains », explique Abdelkrim Messili, DLEP de Aïn Defla. Ainsi, la population est orientée vers l’agriculture ce qui pousse la direction de la construction de la wilaya à faire appel à des promoteurs installés dans les régions limitrophes. La même difficulté se pose à Blida. Son DLEP, Berkoune, souligne que la réalisation des projets de construction dans cette wilaya nécessite soit une distraction des terres agricoles du domaine national hors programme de développement urbain (PDAU) soit l’expropriation mais cela « demande beaucoup de temps ». Idem pour Bejaia. Contrairement à ces wilayas, Tlemcen et M’sila ne connaissent pas ce problème.
« Nous n’avons pas de difficulté de mobilisation de terrains et nous avons même dépassé nos besoins. Alors que nous avons enregistré une demande de 7.500 en LPA, nous en avons lancé 12.000 logements », a indiqué M. Abdelwaheb Asnouni, DLEP de Tlemcen. Celui de M’sila, par contre, évoque le manque de main-d’œuvre qualifiée.
Wassila Ould Hamouda