Deux pièces théâtrales ont d’ores et déjà marqué le Festival national du théâtre amateur de Mostaganem qui en est à son troisième jour.
La présentation de la pièce Nefsi, nefsi, dans le pur style de la «commedia dell’arte», signée par la troupe Planches d’or du théâtre universitaire de Sidi Bel Abbès, a captivé le public selon le compte-rendu de l’APS.
De son côté, la pièce Makench el harga makench (pas d’immigration irrégulière), réalisée par Houch Abderrahmane de la troupe Hamid Bentayeb Iferhounene de la wilaya de Tizi Ouzou, présentée en soirée de lundi à Mostaganem a, semble-t-il, également été très appréciée.
Adaptée de l’œuvre Ourid an aqtoul (je veux tuer) du romancier Tawfik El Hakim et mise en scène par Bouadjadj Ghalem Ilyes, Nefssi nefssi a fait vibrer les planches de la «salle bleue» de la maison de la culture «Ould Abderrahmane Kaki», s’inspirant de la «commedia dell’arte».
Pour rappel, la commedia dell’arte est née avec la première comédie italienne en prose d’Angelo Beolco, dit le Ruzzante, où chaque personnage s’exprimait dans un dialecte différent.
Dans la comédie improvisée, le discours est sans cesse renouvelé, les acteurs s’inspirant de la situation dramatique, des circonstances de temps et de lieu, faisaient de la pièce qu’ils représentaient une œuvre changeante, sans cesse rajeunie.
Le tout pour raconter l’histoire d’un des notables de la société qui envisage d’écrire un testament pour sa maîtresse. Des personnages atypiques, à l’image d’Escarmouche et de Pantalmoni, qui rappellent les imbroglios d’une comédie où le drame et le rire se confondent et se répondent.
Selon le metteur en scène cité par l’APS, aucun acteur principal ne domine cette pièce car chacun a ses caractéristiques et ses humeurs. Ce qui semble avoir plu au public.
Pour ce qui est de la pièce Makench el harga makench, le public a largement applaudi la scène présentée par 8 acteurs jeunes, dont trois filles, qui ont tenté un travail de sensibilisation contre les dangers du phénomène de l’émigration clandestine en trois actes.
Les comédiens ont exprimé dans le premier acte leur manière de traiter les causes sociétales qui ont poussé les jeunes à l’émigration clandestine.
Le deuxième acte a décrit de jeunes Algériens qui tentent de construire une barque pour traverser la mer, alors que le troisième acte montrait le retour des fantômes de jeunes noyés en mer, exprimant leurs regrets.
Les troupes présentes concourent pour les prix des meilleurs texte, représentation, mise en scène, rôle féminin et rôle masculin en plus du prix du jury pour 10 pièces interprétées par des groupes venus des wilayas de Relizane, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou, Boumerdès, Constantine, Tipasa, Blida, Médéa, et M’sila.
Il est également programmé de projeter trois pièces hors compétition notamment Dynamit de la troupe El Wafaa de Tunis et deux autres, Haila et Aroussa Chibani des troupes de Tamanrasset et Badis d’Alger.