41ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures: dans la continuité du processus de l’indépendance

41ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures: dans la continuité du processus de l’indépendance

Il y a quarante et un ans, l’Algérie annonçait la nationalisation des hydrocarbures, une décision historique qui a consolidé le processus global de l’indépendance nationale et ouvrait la voie aux grands chantiers de développement socio-économique.

Annoncée par feu Houari Boumediene le 24 février 1971 au Palais du Peuple à Alger, au siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) qui célébrait son 15ème anniversaire, cette décision historique a mis sur les rails le processus de développement économique et social du pays. Elle portait notamment sur l’acquisition par l’Algérie d’au moins 51% des intérêts des sociétés concessionnaires françaises qui opéraient dans le sud du pays.

En outre, tous les intérêts miniers liés aux gisements de gaz naturel ainsi que tous les intérêts détenus dans les sociétés de transport d’hydrocarbures étaient repris dans le cadre de cette décision stratégique.

Il s’agit d’ »une date glorieuse (…) entrée dans l’histoire de notre pays par la grande porte, puisque nous avons annoncé, ce jour-là, la décision de la nationalisation des hydrocarbures, marquant ainsi, de manière forte, la continuité du processus devant mener au bénéfice entier de l’indépendance nationale »,

affirme, dans ce sens, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans un message adressé à l’occasion de la double célébration de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l’UGTA.

« Nous avons de même marqué une nouvelle fois, ce jour-là, notre profonde confiance dans les capacités des jeunes Algériens à prendre en main les destinées d’une industrie sensible et à la technologie hautement développée », souligne le chef de l’Etat, rendant hommage aux jeunes cadres algériens qui avaient relevé le défi d’assumer les conséquences de cette décision et assurer le relais au lendemain du retrait des multinationales qui opéraient dans les champs pétroliers et gaziers du sud du pays.

Au delà de ses objectifs politique et économique, la nationalisation des hydrocarbures avait, en outre, permis à la jeune Société nationale de transport et de commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach) d’entrer sur la scène régionale et internationale pour devenir en l’espace de moins de quatre décennies la première compagnie africaine et la douzième à l’échelle mondiale.

Le groupe, qui célébrera l’année prochaine son cinquantenaire, a rapidement, grâce à ses jeunes ingénieurs et travailleurs, repris la production pétrolière et gazière dans les champs du sud du pays. Il s’est, de même, à travers les efforts et les sacrifices de ses travailleurs durant ces quarante et une dernières années, taillé  »une place au soleil » à côté des géants pétroliers, autant dans l’exploration, la production que de la commercialisation Par ailleurs, l’Algérie, à travers Sonatrach, reste toujours

majoritaire dans tous les investissements nationaux ou étrangers dans les champs pétroliers et gaziers du pays.

En effet, la première loi sur les hydrocarbures était promulguée en 1986, soit une génération après le recouvrement de la souveraineté nationale sur ce secteur stratégique.

Amendée en 1991, cette loi allait ouvrir le marché algérien des hydrocarbures aux compagnies étrangères, qui ont conclu des accords de partenariat avec Sonatrach pour l’exploration, et l’exploitation de gisements miniers, ainsi que le transport et la commercialisation sans, toutefois, entraîner une perte de souveraineté sur les richesses nationales puisque l’Algérie continue encore de contrôler la quasi totalité de ses ressources.

De ce fait, la part des partenaires étrangers représente 10 à 12% des recettes de Sonatrach tirées des exportations de gaz et de pétrole.

Par ailleurs, les mesures contenues dans la loi sur les hydrocarbures de 2005, amendée une année plus tard, visaient particulièrement à adapter la législation en vigueur aux évolutions enregistrées au niveau du marché international de l’énergie et à renforcer la gestion des ressources nationales afin de les préserver au profit des générations futures.

Dans cette optique, le groupe Sonatrach prenait désormais une plus large part (au moins 51%) dans l’accès aux contrats d’exploration, d’exploitation et de transports des hydrocarbures.

Cette actualisation du cadre réglementaire a permis à l’Algérie de consolider son contrôle sur ses ressources d’hydrocarbures et de maintenir la position dominante de Sonatrach sur le domaine minier national.

Même la future révision de cette loi, envisagée par le ministère de l’Energie et des Mines, et qui sera particulièrement axée sur les aspect fiscaux, ne va pas toucher l’esprit du principe des 51/49%, assure M. Youcef Yousfi, le ministre en charge du secteur.