41% d’Algériens pensent que les révoltes arabes sont positives

41% d’Algériens pensent que les révoltes arabes sont positives

Une enquête réalisée par Dalia Mogahed, directrice exécutive du Centre Gallup d’études islamiques(*), sur les révoltes arabes dans les pays qui ont connu le «printemps» et ceux qui ne l’ont pas connu, révèle que pour la première catégorie, la chute des dictatures et la victoire des salafistes n’entache pas l’optimisme général des pays de la région.

Les avis sont majoritaires à penser que les choses sont nettement meilleures après la révolte. 80% des Tunisiens le pensent contre 13% seulement qui estiment que les choses se sont dégradées. Même constat pour la Libye, avec 78% des sondés à penser que la situation va mieux contre 12%, 77% de Yéménites contre 11% et 74% d’Egyptiens contre 20%. Pour ce qui est des pays épargnés par ce phénomène, tels que la Jordanie, 19% seulement distinguent une évolution positive dans les pays qui ont connu des révoltes contre 68% qui estiment que la situation s’y est dégradée.

47% des Palestiniens voient une dégradation contre 38% qui perçoivent une amélioration. Chez les Marocains, la proportion est de 38% de perception négative contre 31%. Le reste est sans opinion. Pour les Algériens, ils sont presque en équilibre, avec 41% qui pensent que les choses vont mieux contre 43% qui perçoivent une dégradation et 16% à ne pas avoir d’opinion. Sondés sur la prévision d’un avenir meilleur ou pire, les pays qui ont vécu les révoltes se distinguent par leur optimisme plus que les autres.

87% des Libyens prévoient un avenir meilleur contre 76% d’Egyptiens, 77% de Yéménites et 67% de Tunisiens. Les données de l’enquête notent également que ces pays ne regrettent pas de s’être soulevés et ont une vision optimiste de l’avenir, laquelle n’est pas partagée par les pays qui sont restés stables.

Les Algériens sont les plus optimistes quant à l’avenir des peuples qui ont mené une révolte contre les régimes dictatoriaux. 41% pensent que les choses iront mieux. Mais ils sont exactement 41% aussi à penser le contraire et à s’attendre à une dégradation de la situation sécuritaire.

Les Palestiniens optimistes sont 39% contre 45% qui ne le sont pas. 30% de Marocains pensent que la situation ira en s’améliorant, contre 32% de pessimistes. Les Jordaniens, par contre, sont les moins optimistes avec 59% à prédire un sinistre avenir. Ce centre de recherches et de statistiques, soulignons-le, aide et informe les responsables américains sur les questions urgentes de politique étrangère.

Mohamed El-Ghazi