Près de 4000 hectares de terres agricoles fertiles ont été affectées pour la réalisation de zones industrielles dans 18 wilayas, conformément au décret exécutif n° 14-292 du 16 octobre 2014, affectant des parcelles de terres agricoles pour la réalisation de zones industrielles, rapporte aujourd’hui 16 novembre le quotidien arabophone El Khabar.
« Une affectation qui menace directement la production agricole et la sécurité alimentaire », s’indigne Mohamed Alioui, président l’Union Nationale des Agriculteurs Algériens, dans un entretien accordé au quotidien arabophone suscité.
Si l’organisation soutient les investissements immobiliers et industriels dans des espaces incultivables, elle dénonce toutefois la « spoliation » des terres fertiles productives de « toute sorte de fruits, légumes et grains ».
Mohamed Alioui estime que ces terres constituent « la ligne rouge » à ne pas dépasser. La réalisation des zones industrielles, dans les Hauts plateaux ou dans le littoral algérien, ne devrait pas s’effectuer au détriment de la « révolution agricole et la sécurité alimentaire ».
Cette dernière doit être assurée dans l’intérêt général des algériens, « à l’heure où les plus grandes puissances utilisent la famine comme arme pour contrôler le monde », affirme le même responsable.
Pour contrer « l’industrialisation » des espaces agricoles, l’UNAA se serait adressée aux autorités publiques pour établir certaines conditions. L’organisme exige le remplacement des terres fertiles affectées par d’autres du même potentiel agricole, refusant les indemnités financières ou matérielles.