40 nouvelles stations d’épuration des eaux seront réalisées d’ici 2014

40 nouvelles stations d’épuration des eaux seront réalisées d’ici 2014

L’Algérie veut investir dans la récupération des eaux usées qui seront destinées à l’irrigation des terres agricoles.

Une quarantaine de nouvelles stations de traitement des eaux usées sera réalisée à l’horizon 2014, a annoncé hier le directeur de l’assainissement au ministère des Ressources en eau.

Ce programme va nécessiter de lourds investissements, car la construction d’une seule station d’épuration de capacité moyenne coûte en moyenne deux milliards de dollars.

La grande station d’El Kerma a coûté, à titre d’exemple, un investissement de six milliards de dollars. Une centaine de stations de traitement des eaux usées, avec une capacité annuelle de 550 millions mètres cubes, est opérationnelle à travers le territoire national. Leur nombre a progressé en six ans pour passer de 28 en 2002 à 105 stations fin 2009.

«Les stations tournent à 50% de leurs capacités. Nous traitons annuellement entre 200 et 300 millions mètres cubes d’eaux usées. Cette quantité est utilisée pour l’irrigation», précise le même responsable sur les ondes de la chaîne III. L’Algérie produit annuellement 750 millions de mètres cubes d’eaux usées.

L’intervenant a assuré que les eaux traitées dans les stations d’épuration sont de très bonne qualité et conformes aux normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Questionné sur le coût de l’entretien de ces stations, il a déclaré que la maintenance des équipements devra nécessiter 20 milliards de dinars.

D’ailleurs, un dossier a été déposé au ministère des Finances pour l’affectation d’une enveloppe supplémentaire. S’agissant du problème de remontée des eaux, il a annoncé que les projets de collecte des eaux des deux cuvettes d’El Oued et Ouargla seront prochainement opérationnels.

Les deux projets ont coûté au Trésor public 60 milliards de dinars. Un montant justifié par l’importance des installations de collecte des eaux et la réalisation d’un transfert de 40 kilomètres. Abordant la protection des villes des inondations, il a révélé que 40 milliards de dinars seront débloqués dans le plan 2010/2014 pour sécuriser les centres urbains à risque.

Un projet est ainsi prévu pour protéger le centre d’Alger, en particulier le quartier de Bab El Oued des inondations.

Il devra être entamé dès le mois prochain. Interrogé sur le cas de la ville de Ghardaïa, le directeur de l’assainissement affirme que les deux nouvelles digues, réalisées pour contenir les crues, sont en cours d’achèvement.

B. Mahmoud