40 librairies actives dans toute l’Algérie!

40 librairies actives dans toute l’Algérie!

Avec quelques publications d’auteurs dont les sorties sur le marché sont relativement  restreintes, l’édition algérienne semble avoir quelque peu ralenti sa cadence au profit de livres certes en nombre réduit en fonction de l’agenda des maisons d’édition.

Il faut reconnaître que par rapport aux caractéristiques de son histoire et de structuration d’abord étatique, l’édition privée si elle n’est pas à ses premiers balbutiements, n’est pas encore dans sa bonne lancée productive comparée à celles occidentales qui ont la maîtrise depuis des siècles de l’outil de fabrication.

Il faut croire que les quelques ouvrages un peu plus foisonnants pour certaines maisons sortent au compte-goutte des imprimeries car ce n’est pas en masse que les livres, entre romans, recueils de nouvelles, livres d’histoire et autres genres, arrivent chez nos libraires à telle enseigne que les écrivains font eux-mêmes la promotion de leur produit livresque en organisant des ventes-dédicaces qui deviennent en ville de véritables événements culturels.

Comparativement aux années 1970, l’édition aura tout de même accompli des pas de géant pour se diversifier, reste pour le moment la phase de l’expansion au niveau de la production nationale. Il faudra donc attendre de meilleurs jours et surtout donner un coup de pouce pour que les choses atteignent un rythme de croisière acceptable.

Les personnes toutes désignées pour s’occuper des problèmes de ce secteur en vue d’une amélioration qui servirait essentiellement l’essor de notre culture, ont justement organisé jeudi dernier une rencontre pour discuter de la question avec les principaux acteurs au cours d’une conférence de presse animée par Hassen Bendif, le responsable du centre national du livre (CNL).

En marge de ce point de presse qui annonçait un cycle de formation à destination des libraires, le triste constat a été fait concernant le nombre insuffisant de librairies actives qui ne dépasserait les 40. Un chiffre qui alarme ce responsable qui veut tirer la sonnette d’alarme tant la réalité peut être affligeante quand bien même les espaces qui existent sont bien achalandés de livres toutes disciplines confondues. Ce nombre au vu de la forte agglomération, ne serait-ce que pour la capitale, montre s’il en est que les lecteurs potentiels ne trouvent pas matière à lire  sachant l’utilité de la lecture sur l’instruction des citoyens sans compter l’évasion dans un univers fictionnel ou onirique que peut procurer un livre.

Par ailleurs et concernant la rentabilité et les finances, on retrouve cette information sur un site électronique qui indique à propos de ces librairies recensées : « Tout en rappelant que « 70% des rentrées d’argent » de ces dernières provenaient de la vente d’ouvrages, le responsable a annonce un cycle de formation destiné aux libraires afin de professionnaliser le métier et les aider à aller vers de nouveaux business modèles. »

Créé en 2009, le Centre National du Livre a pour mission de réguler le monde de l’édition et du livre tout en boostant ce secteur en manque de perspectives.