40% du foncier économique en Algérie inexploités !

40% du foncier économique en Algérie inexploités !

Près de 40% du foncier industriel en Algérie ne sont pas exploités, a révélé mercredi le ministre de l’Industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi qui a plaidé pour la déconcentration du pouvoir d’octroi des concessions du foncier destiné à l’investissement.

“Il y a 77 zones industrielles en Algérie et 12.000 hectares ont été consacrés à l’investissement industriel, aujourd’hui 40% de ces ressources ne sont pas utilisées”, a déclaré M. Benmeradi, citant une étude réalisée à cet effet.

Selon le ministre qui s’exprimait lors de la réunion avec les walis, ce foncier n’est pas utilisé dans les conditions les plus optimales, citant l’exemple de la Belgique qui dispose de superficies de foncier industriel inférieures à celles de l’Algérie mais qui réalise des valeurs ajoutées 10 fois plus que l’Algérie. Benmeradi a constaté dans ce sens que l’institution en 2006 du seul mode des enchères publiques pour la concession du foncier industriel “a fait nettement reculer l’investissement local”, plaidant pour l’amélioration du dispositif CALPI (Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements) qui malgré ses insuffisances a permet de construire par le passé un tissu industriel considérable, selon lui.

Il faut savoir que le projet de loi de finances complémentaire 2011, prévoit l’exclusion du mode des enchères et l’application du seul mode de gré à gré pour les concessions domaniales. Le projet prévoit en effet la déconcentration du pouvoir d’octroi de la concession aux walis en lieu et place du Conseil national de l’investissement (CNI) et du Conseil des ministres.

Cette mesure sera mise en oeuvre avant même l’entrée en vigueur de cette loi en vertu d’une instruction du Premier ministre adressée en mai dernier aux walis. Dans le même contexte, Benmeradi a relevé que l’investissement national, malgré son volume important, n’a pas eu l’impact escompté sur la croissance. “Les taux de croissance tirés dans un pays qui consacre près de 35% de son PIB à l’investissement, paraissent insignifiants et démontrent que l’économie n’est pas très performante”, a-t-il regretté.

RAF