40 000 nouveaux cas chaque année : Le ravage des AVC

40 000 nouveaux cas chaque année : Le ravage des AVC

 L’accident vasculaire cérébral  (AVC) est la deuxième cause de mortalité en Algérie.

Ce chiffre pourrait être dépassé compte tenu des statistiques avancées par certains spécialistes qui font état de 60 000 nouveaux cas par an. S’exprimant lors des 14es journées médicochirurgicales sur les accidents vasculaires cérébraux : «approche multi disciplinaire», initiées par l’hôpital militaire régional universitaire d’Oran, Mme Selma Kesraoui a affirmé que  «l’Algérie compte ces dernières années une moyenne annuelle estimée à près de 40 000 cas, mais ce chiffre reste approximatif, nécessitant des études globales et approfondies afin d’avoir des statistiques plus précises».  Cette spécialiste recommande la nécessité de réaliser plus d’études et de recherches sur la réalité de ce type de maladie. Le but étant de parvenir  à mettre en place une meilleure stratégie de lutte contre l’incidence de cette pathologie.

Elle plaide également pour l’intensification des  actions de prévention et de sensibilisation en faveur de la population sur les bienfaits du diagnostic précoce de cette maladie. «Même si le taux d’incidence des AVC en Algérie est au-dessous de la moyenne mondiale qui est de l’ordre de 150 cas sur 100 000 habitants, la pathologie connaît ces dernières années dans notre pays une hausse considérable et est devenue un problème de santé publique», a-t-elle ajouté. Abordant le volet de la prise en charge, elle a estimé que «les pratiques médicochirurgicales sont en amélioration constante en Algérie, notamment par la maîtrise des techniques de débouchement vasculaire (ischémique) permettant d’éviter un état de handicap». Ces pratiques sont susceptibles de diminuer les risques, si le sujet est admis dans un hôpital dans un délai maximal de 4 heures et demi depuis l’accident vasculaire cérébral. Sur ce chapitre, certains spécialistes ont  relevé le manque de structures pouvant améliorer la prise en charge des malades  et  diminuer le nombre de décès. «Il est vital de mettre en place plusieurs  unités neurovasculaires d’urgence vu le nombre croissant des malades», ont recommandé les praticiens de la santé. «Alger ne possède pas d’unité neurovasculaire d’urgence et la seule unité existante se trouve au CHU de Blida», a-t-on relevé. Ce n’est que dernièrement que la seconde structure du genre à l’échelle nationale a été créée au sein de l’établissement hospitalier universitaire 1er-Novembre d’Oran. Cette unité de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) a pour mission d’accueillir 24h/24 des patients présentant une pathologie neuro-vasculaire aiguë ou compliquée. Elle contribuera à la diminution de 30% le taux de mortalité de 20%. Il est important de savoir que  le taux de mortalité dans ce type d’AVC (ischémique) est estimé à 14% et de près de 30% pour les AVC dus à l’hémorragie.

S.L./APS