Quatre tirs de roquette ont touché dans la nuit de samedi à dimanche, l’aéroport de Diyarbakir, grande ville du sud-est de la Turquie, sans faire de victime, a rapporté l’agence de presse Dogan.
Des combattants kurdes sont suspectés être à l’origine des tirs des roquettes qui ont ciblé un poste de contrôle de la police devant un salon VIP de l’aéroport peu avant minuit samedi (21h00 GMT). Des fenêtres ont été endommagées et les passagers et employés de l’aéroport se sont réfugiés à l’intérieur d’un terminal, selon l’agence.
Le gouverneur de Diyarbakir, Huseyin Aksoy, affirmé à NTV que les tirs n’ont fait aucune victime et n’ont pas perturbé le programme de vols.
L’attaque n’a pas été pour le moment revendiquée, mais soupçons sont portés sur les militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). La police a lancé une opération d’envergure pour appréhender ses auteurs.
Diyarbakir est la principale ville du sud-est turc, à majorité kurde, où des militants kurdes mènent une rébellion depuis une trentaine d’années.
L’attaque survient quelques jours après le lancement d’une offensive militaire turque en Syrie, visant à repousser l’organisation ‘’Etat islamique’’ (EI) ainsi qu’à empêcher les progrès des combattants kurdes.
Deux avions F-16 turcs ont mené des frappes contre six objectifs de l’EI mais aussi contre une position de la principale milice kurde syrienne YPG, samedi en Syrie où un soldat turc a été tué et trois autres blessés dans une attaque à la roquette de miliciens kurdes contre deux chars participant à l’offensive turque dans le nord de la Syrie.
Il s’agit du premier décès confirmé d’un militaire turc dans le cadre de cette opération lancée mercredi.
La Turquie considère le PYD et son aile militaire, les YPG (Unités de protection du peuple kurde), comme des organisations terroristes, bien qu’elles soient soutenues par les Etats-Unis, pour combattre contre les forces de l’EI.