4 ministres devant le Conseil de la nation

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Mme Toumi à propos de la protection de la Casbah d’Alger :

« Le dossier bientôt programmé par le gouvernement »

Le Premier ministère œuvre à la programmation du dossier de la protection de La Casbah d’Alger pour les prochaines réunions du gouvernement, a affirmé jeudi Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture. En réponse à une question orale au Conseil de la nation sur la protection de La Casbah d’Alger, Mme Toumi a indiqué qu’ »après la programmation par le Premier ministère du dossier de la protection de La Casbah, le plan permanent de sauvegarde et de la protection de La Casbah, adopté par l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger (APW), sera examiné ».

La Casbah d’Alger, classée patrimoine mondiale depuis le début des années 1990, a été choisie comme premier secteur sauvegardé en Algérie, a souligné Mme Toumi. Le plan permanent de la protection de La Casbah, élaboré par l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés en Algérie, a été accueilli favorablement par la commission du patrimoine mondial qui a salué le sérieux de l’étude et des travaux d’urgence entrepris sur le terrain. 390 maisons de La Casbah ont été renforcées par des piliers en bois pour les protéger de l’effondrement. La loi de finances complémentaire de 2010 a consacré une enveloppe de 908.000.000 DA pour les travaux d’urgence de 350 autres maisons. Les premiers travaux de réhabilitation pour les cinq prochaines années (2010-2014) concerneront « 776 bâtisses qui seront réhabilitées selon le degré de leur dégradation et les propriétaires de terrains situés au secteur de La Casbah seront indemnisés », a indiqué la ministre. Les membres de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger (APW) ont adopté en avril dernier à la majorité le projet de plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de La Casbah d’Alger et appelé à la création d’une instance au niveau de la wilaya pour son application. Concernant la Souika de Constantine, la ministre a indiqué que cette dernière compte également parmi les secteurs protégés en Algérie au même titre que La Casbah d’Alger, ajoutant qu’une « étude est en cours de réalisation pour sa réhabilitation ». Une enveloppe a été allouée pour sa réhabilitation en attendant l’achèvement de l’étude, ainsi que le plan qui compte tous les sites archéologiques et protégés à Constantine, a ajouté Mme Toumi.

LG Algérie

Classification de 400 monuments et sites culturels

Environ 400 monuments et sites culturels ont été classés depuis 1999, outre la création de 13 secteurs protégés et de 3 nouveaux parcs, a affirmé la ministre de la Culture. Mme Toumi a indiqué que « depuis 1999, environ 400 monuments et sites culturels ont été classés et 13 secteurs protégés et 3 nouveaux parcs créés, notamment l’Atlas saharien, Tidikert et Tindouf », outre les parcs du M’zab, du Tassili et de l’Ahaggar qui existaient bien avant la promulgation de la loi 98-04 portant préservation du patrimoine culturel, ainsi que ses textes d’application. Mme Toumi a souligné dans ce sens que toutes ces classifications n’existaient pas auparavant, car jusqu’à la promulgation de ce texte de loi, l’Algérie s’est toujours basée sur le décret de 1967, un héritage de l’occupant français. La loi 98-04 à permis d’élaborer « des plans pour protéger les secteurs protégés, les sites archéologiques, ainsi que l’adoption de règles juridiques définissant les normes et les conditions de rénovation ».

A une question sur les biens protégés dans la wilaya de Béjaïa, la ministre de la Culture a affirmé que « 12 sites et monuments protégés, figurant dans la liste des biens culturels, ont été classés au niveau de cette wilaya depuis 2007, qui a permis d’augmenter leur nombre à 21 ». Elle a rappelé que « 5 autres sites seront classés dès la finalisation de leurs études » qui sont prises en charge par la commission déléguée. Concernant les travaux de rénovation à Béjaïa, la ministre a expliqué que cette dernière a bénéficier de 9 projets de rénovation, dont 4 sont toujours en phase de travaux. En ce qui concerne la classification de Bordj Moussa, la ministre a expliqué que ce dernier est un bien de la commune, et le ministère a déposé une demande pour un transfert de propriété afin de procéder à sa rénovation et à sa classification. Elle a indiqué que 7 autres projets bénéficieront de travaux de rénovation et seront classés dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, notamment Bir Salem, Pont de Toudja et la rénovation du mausolée d’Akbou, outre la réalisation d’un musée archéologique à Béjaïa.

M. Ould Abbès et la prise en charge de nos pèlerins :

«100 candidats au hadj 2011 écartés pour des raisons de santé »

De son côté, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a affirmé devant les sénateurs que 100 personnes parmi les candidats au hadj 2011 ont été écartées pour des raisons de santé. M. Ould Abbès a nié l’existence de personnes souffrant de troubles mentaux dans les rangs des pèlerins, précisant que 100 candidats avaient été écartés pour des raisons de santé. Au total, 120 personnes parmi les 800 composant les membres de la mission représentent l’équipe médicale qui comprend plusieurs spécialités, a ajouté le ministre. La mission médicale a assuré durant la saison précédente du hadj, quelque 49.000 consultations, procédé à l’hospitalisation de 143 parmi les pèlerins, dont 560 avaient été admis en soins intensifs, a affirmé le ministre qui a ajoute que les maladies respiratoires ont occupé la première place des maladies enregistrées au cours des consultations suivies des infections ORL et puis des maladies cardiaques. En réponse à une question d’un autre député concernant la wilaya de Djelfa qui n’a pas bénéficié, selon lui, de programmes sanitaires, le ministre a indiqué que cette wilaya bénéficiera prochainement de 1.829 nouveaux lits dans le cadre de la nouvelle carte sanitaire et de deux hôpitaux dont les travaux sont achevés concernant le premier et sont à 90% pour le deuxième. Il a rappelé par ailleurs que cette wilaya a bénéficié de deux hôpitaux spécialisés, 37 polycliniques, 14 maternités, 99 salles de soins qui seront transformées en polycliniques, deux centres de dialyse et un centre de désintoxication. La capacité d’accueil de la wilaya est estimée à 1.343 lits, a-t-il indiqué. Au sujet des malades cancéreux, le ministre a affirmé jeudi à Alger que 1.000 malades atteints du cancer effectuaient quotidiennement leur radiothérapie à travers les centres spécialisés du pays. Le ministre a confirmé que le service de radiothérapie du Centre anticancéreux Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger « n’a pas été fermé », expliquant que le retard accusé dans la programmation de nouveau rendez-vous est dû au changement des appareils vétustes mis en service depuis plus de 20 ans par d’autres plus modernes. Concernant les informations publiées par certains quotidiens, selon lesquelles « le service de radiothérapie du CPMC a été fermé », le ministre a affirmé qu’ »elles sont infondées », soulignant qu’il sera procédé à la programmation de nouveaux malades, nécessitant une radiothérapie, avant la fin du mois en cours, et ce dès l’achèvement de l’installation du nouveau matériel. Par ailleurs, il a rappelé que 57 nouveaux accélérateurs pour les traitements par radiothérapie seront acquis durant les deux prochaines années, qui seront répartis sur 13 centres anticancéreux, pour assurer une bonne prise en charge à travers le territoire national.

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M. Noureddine Moussa au sujet de l’élaboration des listes des bénéficiaires de logement :

« Dans la transparence et l’équité »

L’élaboration des listes de bénéficiaires de logement obéit à des « conditions rigoureuses » et se fait dans « la transparence et l’équité », a souligné jeudi à Alger le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, M. Noureddine Moussa. Intervenant lors d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, M. Moussa a indiqué que « l’élaboration des listes des bénéficiaires de logement obéit à un encadrement rigoureux et ne se fait pas, comme pensent certains, de manière anarchique ». Dans le même contexte, M. Moussa a ajouté que les autorités dûment habilitées à désigner les bénéficiaires, notamment de logements sociaux-locatifs et de logements publics aidés, « veille à leur distribution dans le cadre de la transparence et de l’équité », précisant que tout postulant au logement qui se sent lésé après l’affichage des listes a le droit d’introduire un recours. A une question sur les critères de distribution des programmes de l’habitat et de l’aménagement du territoire, le ministre a souligné que les autorités publiques « veillent à satisfaire les besoins de chaque commune en matière de logements et d’aménagement urbain », tout en prenant en compte « la disponibilité des assiettes foncières et des besoins supplémentaires dictés par l’expansion démographique ».

Selon les données avancées par M. Moussa, “les besoins des wilayas en matière de logement s’élèvent à 1.115.000 unités, alors que le volume des programmes de wilayas approuvés par les autorités publiques est de 1,2 million d’unités. Le programme restant du dernier quinquennat destiné au secteur est de 800.000 logements, tous types confondus, à travers le territoire national, a indiqué le ministre, ajoutant que le programme global de logements (plan quinquennal 2010-2014) comprend 2 millions d’unités, auxquelles a été ajouté, sur décision du Président de la République, un quota de 450.000 unités ». Le ministre a précisé que ce quota englobe 200.000 logements sociaux-locatifs, 200.000 logements ruraux et 50.000 logements promotionnels aidés destinés à la catégorie des jeunes, soulignant que le « méga » projet arrêté par le secteur au titre du plan quinquennal 2010-2014 comprend 2.450.000 unités, dont 1 million de logements sociaux-locatifs, 900.000 logements ruraux et 550.000 logements promotionnels aidés.

Par ailleurs, le ministre a rappelé que les programmes d’aménagement du territoire à travers les différentes régions du pays ont été dotés d’un budget global de 250 milliards de dinars. Concernant le problème du foncier, le ministre a déclaré que les pouvoirs publics œuvraient actuellement à « trouver une solution à la problématique du foncier » à laquelle sont confrontés les professionnels de la construction à l’horizon 2014 de 2.450.000 logements toutes formules confondues. Le ministre a souligné que « le gouvernement se penche actuellement sur le règlement du problème du foncier », indiquant que « plusieurs décrets ont été promulgués en faveur de ce secteur pour l’identification des assiettes foncières au profit des directions de l’habitat à travers le pays ».

M. Harraoubia et la réalisation de projets de recherche scientifique :

« 2.577 projets validés sur 4.023 proposés »

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a pour sa part annoncé le lancement prochain d’un appel d’offres national pour la réalisation de projets dans les domaines de l’industrie et des services sélectionnés parmi les projets de recherche validés par son secteur. Le ministre a indiqué que cette démarche « permettra de renforcer la relation entre la recherche scientifique et le secteur industriel national ». Le secteur de la recherche scientifique avait validé 2.577 projets sur les 4.023 proposés, ce qui est à même de lui donner une nouvelle impulsion au niveau national et international. Une enveloppe de 30 milliards de dinars a été consacrée pour la réalisation d’une cinquantaine d’organismes de recherche, a ajouté M. Harraoubia. Sachant que le secteur compte plus de 41.000 enseignants chercheurs dont 8.000 de haut niveau. Pour sa part, M. Kamel Belkheir, membre du Conseil de la nation, a soulevé la problématique d’incompatibilité entre les possibilités offertes par le secteur de l’enseignement supérieur et la direction de la fonction publique dans certaines spécialités universitaires dont les diplômés peinent à trouver des emplois, telle la spécialité d’ingénieur d’Etat en alimentation et en technologies agricoles. A ce propos, le ministre a répondu qu’une nomenclature englobe toutes les spécialités assurées par les établissements de l’enseignement supérieur, telle la spécialité citée, et ce en vertu d’une décision ministérielle en date de mars 2011. Le ministre a également indiqué que l’intégration de l’université dans son environnement, qui constitue l’un des principaux objectifs de la réforme, se concrétisera à travers « l’amélioration de la qualité de l’enseignement de manière à contribuer à la valorisation des diplômes universitaires nationaux aussi bien au plan national et international, outre l’adoption de nouvels offres de formation ». Cependant, a-t-il ajouté, « certaines spécialités souffrent d’un mauvais encadrement, à l’instar de l’informatique et des langues », indiquant que toutes ces lacunes peuvent être rattrapées à travers « l’adoption d’un plan de formation des formateurs, l’application du programme des congés scientifiques au profit des enseignants et des maîtres de conférences catégorie A ». « Les bourses de formation à l’étranger ont été doublées au profit de l’ensemble du corps enseignant, outre la promulgation du statut de l’étudiant en cycle de doctorat qui permet à cette catégorie d’encadrer certaines activités pédagogiques », a-t-il conclu.