4 mars, dernier délai de dépôt des dossiers de candidature, La chasse aux signatures est lancée

4 mars, dernier délai de dépôt des dossiers de candidature, La chasse aux signatures est lancée

Le dernier délai de dépôt des dossiers de candidature pour l’élection présidentielle est fixé au 4 mars 2014 à minuit. C’est ce qui a été annoncé lundi par le Conseil constitutionnel. Ainsi, la chasse à la collecte des signatures est lancée, ce qui ouvre la voie aux négociations avec les partis qui ont des élus et parfois l’usage de l’argent.

Pour la validation de la candidature, les candidats sont tenus conformément à l’article 139 de la loi de janvier 2012, de présenter une liste comportant au moins 600 signatures individuelles de membres élus d’Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires réparties au moins à travers vingt-cinq wilayas.



En cas d’incapacité à réunir les signatures d’élus locaux ou nationaux, les candidats ont la possibilité de collecter 60 000 signatures individuelles d’électeurs recueillies au moins dans vingt-cinq wilayas.

Pour les candidats représentants des partis politiques, notamment ceux qui ont un nombre important d’élus locaux, la démarche est plus facile puisqu’il suffit de récolter 600 signatures individuelles de membres élus d’Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires réparties au moins à travers vingt-cinq wilayas.

Et pour les candidats des partis qui n’ont pas assez d’élus comme le cas de Sofiane Djilali (parti de Djil Djadid), il croit pouvoir convaincre des élus d’autres partis de lui signer ses formulaires.

Il est à noter dans ce cadre qu’au niveau du Front de libération nationale, «des directives ont été données aux élus du parti pour ne signer aucun formulaire sauf celui du candidat du parti, Abdelaziz Bouteflika». Selon certains militants, cette directive vise plutôt ceux qui sont sollicités pour signer en faveur du candidat à la présidentielle, l’ancien chef du gouvernement et ancien Sg du FLN, Ali Benflis sachant que le FLN a le plus important nombre d’élus locaux et ceux du Parlement.

En cas d’incapacité à réunir les signatures d’élus locaux ou nationaux, les candidats ont la possibilité de collecter 60.000 signatures individuelles d’électeurs recueillies à travers au moins vingt-cinq wilayas.

Une démarche qui est aussi difficile, sachant que les citoyens n’ont plus confiance en les partis politiques et la tradition en Algérie veut que le vote de la magistrature suprême relève de la personne et non d’une formation politique.

Il est à rappeler que l’article 137 de cette loi prévoit que la déclaration de candidature est déposée au plus tard dans les quarante-cinq jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral. Le dossier de candidature doit être déposé par le candidat en personne, après rendez-vous convenu auprès du secrétariat général du Conseil constitutionnel, contre accusé de réception, précise la même source.

Depuis la mise à la disposition des candidats à la présidentielle des formulaires de souscription de signatures individuelles relatives à la candidature, le nombre des candidats qui ont retiré ces documents auprès du ministère de l’Intérieur a atteint 42 jusqu’a’ lundi à 18h, selon le directeur des affaires juridiques auprès de ministère, Mohamed Talbi.

Lors des élections présidentielles de 2009, sur les dix-neuf personnalités ayant retiré les formulaires de participation à cette élection d’avril 2009, seules onze d’entre elles ont réussi à récolter les 75 000 signatures de citoyens nécessaires pour valider leur candidature. Le jour de scrutin, ils étaient six candidats, il s’agit de Abdelaziz Bouteflika, Louisa Hanoune, Moussa Touati, Djahid Younsi, Ali Fawzi Rebaine et Mohamed Saïd.

Par Nacera Chennafi