4 kg de cocaïne et d’héroïne découverts dans les intestins d’immigrés africains, les drogues dures envahissent l’algérie

4 kg de cocaïne et d’héroïne découverts dans les intestins d’immigrés africains, les drogues dures envahissent l’algérie

Coup dur asséné aux réseaux transfrontaliers du trafic de drogues… dures. La Gendarmerie nationale vient, en effet, de saisir près de 4 kilogrammes de cocaïne et d’héroïne, dans la wilaya de Ghardaïa où un réseau s’est spécialisé dans l’acheminement et la vente de ces substances narcotiques, aussi bien en Algérie que dans plusieurs pays européens.

Cette affaire que viennent de traiter les gendarmes relevant du groupement de Ghardaïa est une première en Algérie, indique-t-on de sources sécuritaires, qui mettent l’accent sur la quantité importante saisie et le profil des personnes arrêtées, au nombre de huit dont une jeune femme de 22 ans.

Ces derniers issus de différents pays subsahariens (Mali, Cameroun, Niger, Sierra-Léone,…) ont fait irruption de manière clandestine en Algérie et ils agissent en complicité avec un Franco-Algérien établi à Oran qui a été interpellé lui aussi au moment du démantèlement de ce dangereux réseau. La quantité de cocaïne et d’héroïne saisie est estimée à près de 4 kg, représentant plusieurs millions de centimes, sachant qu’un gramme de cette substance est cédé à 20 000 DA.

D’autre part, la dangerosité de ce réseau mis hors d’état de nuire se manifeste notamment à travers le subterfuge auquel ils ont eu recours pour la faire parvenir à destination. Selon le communiqué rendu public hier par la cellule de communication au niveau du commandement national de la gendarmerie, la quantité de drogues saisie a été dissimulée dans les intestins des membres du réseau démantelé.

Comment les gendarmes de Ghardaïa ont-ils pu la découvrir ? Dans sa réponse, notre source explique que suite au renversement d’un bus de transport de voyageurs au niveau de la RN1 reliant la ville de Ghardaïa à celle d’El Ménéa. Ce sinistre a rendu nécessaire l’intervention des services de la gendarmerie, vu que beaucoup parmi les passagers à bord du bus, entre autres, des membres du réseau démantelé, ont été blessés à des degrés divers.

Une fois le transfert des blessés au niveau de l’hôpital de Ghardaïa effectué, le comportement d’un ressortissant de nationalité africaine et son empressement à quitter au plus vite l’établissement de soins ont intrigué au plus haut point les gendarmes présents sur les lieux. L’un d’eux, sans doute rompu aux méthodes de trafic dont font usage les ressortissants africains, a demandé à l’un des médecins de le soumettre à un examen radiographique. Le résultat fut surprenant.

L’intérieur du corps de l’individu était «bourré» de capsules de cocaïne et d’héroïne. Après cette découverte, les gendarmes avaient soumis les autres ressortissants africains au même examen. Le même résultat a été obtenu et au total, ce sont 149 capsules de cocaïne et d’héroïne qui ont été récupérées chez ces ressortissants qui ont été aussitôt arrêtés. Une fois auditionnés, les individus incriminés ont révélé que cette quantité de drogue était destinée à être revendue en Algérie, ainsi qu’aux pays de la rive nord de la Méditerranée.

Un fléau de plus en plus inquiétant

Le trafic des drogues dures en Algérie prend des proportions alarmantes à telle enseigne qu’il est devenu un fléau à caractère national qui n’épargne aucune région du vaste territoire du pays. Et pour preuve, la semaine écoulée, les gendarmes ont interpellé un Ivoirien en possession de 3 capsules d’héroïne à la suite d’un contrôle de bus de voyageurs assurant la liaison Tamanrasset-Ouargla. Les investigations ont permis l’arrestation de sa complice qui se charge de l’écoulement de cette marchandise, et ce, à la suite d’une perquisition de son domicile à Alger.

Un autre trafiquant de cocaïne a été intercepté, il y a de cela trois jours, au cours d’un barrage de contrôle dressé au niveau de l’autoroute Est-Ouest, plus précisément au niveau de la wilaya de Aïn Defla. Ce dernier agit en complicité avec un autre trafiquant de la ville de Annaba qui a été lui aussi interpellé et placé derrière les barreaux.

K. A.