3G+ et fibre optique : l’Internet à Haut Débit en Algérie n’avance pas sans difficultés

3G+ et fibre optique : l’Internet à Haut Débit en Algérie n’avance pas sans difficultés

Sommaire : Le Haut Débit mobile arrive en Algérie : 3 opérateurs vont lancer la 3G+ avant la fin de l’année. Du coup le déploiement d’un réseau national en fibres optiques est relancé après avoir pris du retard, dans un contexte politico-économique compliqué.

Arrivée de la 3G+ en Algérie

Le 15 octobre, 3 opérateurs mobiles algériens se sont vu allouer des fréquences provisoires pour exploiter la 3G+ : Djezzy, Mobilis et Nedjma indiquent qu’ils sont prêts à lancer la 3G+ avant la fin de l’année. Pour ce que l’on en sait aujourd’hui, leurs offres commerciale comporteront différents paliers tarifaires en fonction du volume d’usage.

Pour accompagner cette évolution technologique, l’INTTIC – Institut National des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication – organise le 2 décembre prochain à Oran une journée scientifique consacrée à la 3G : placé sous l’égide du ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, ce colloque a pour objectif de « souligner les enjeux socio-économiques et les attentes des usagers par rapport au lancement commercial imminent de la 3G mobile en Algérie », indiquent ses organisateurs. Les communications prévues dans ce cadre s’articuleront autour de divers thèmes tels ceux intitulés « La migration vers la 3 G : perspectives techniques et socio-économiques », « Stratégies de déploiement : défis et enjeux », « Accès mobile à Internet » et « Évolution des technologies 3G ».

Relance du déploiement de la fibre optique par Algérie Télécom

Et cette arrivée prochaine de la 3G provoque une relance du plan de développement de l’Internet fixe à Haut Débit en Algérie dont je vous avais parlé il y a 4 ans. Afin de contrer l’arrivée de la 3G, Algérie Telecom a indiqué vouloir accélérer le déploiement de son réseau de fibres optiques.

Car ce vaste chantier n’a pas avancé aussi vite que prévu, et selon ses responsables c’est essentiellement par manque d’entreprises qualifiées pour mener les travaux : en effet, le gouvernement algérien ne souhaite pas faire travailler d’entreprises étrangères sur ce chantier, et réserve ses appels d’offre aux entreprises nationales. Du coup, alors que le plan stratégique d’Algérie Télécom prévoyait de déployer 20.000 km de fibres optiques sur la période 2013-2014, seulement 1529 km ont été posés en 6 mois…

On notera que, bizarrement, ce sont des entreprises chinoises qui fournissent la fibre optique, au détriment de l’entreprise CATEL, seul fabricant algérien de câbles pour la fibre optique, qui n’a pas été sollicité pour fournir le nouveau réseau : alors que le prix de la main d’œuvre algérienne est proche du prix de la main d’œuvre chinoise, et compte tenu du taux de chômage qui frappe la jeunesse algérienne, c’est tout à fait surprenant et les observateurs s’interrogent sur les raisons de cette étrange « préférence chinoise ». En effet, plus de 21% des moins de 35 ans sont sans emploi en Algérie, pour un taux de chômage global de 10%.