3ème édition «d’Oran Silicon valley algérienne»: Une convention entre le FCE et l’université d’Es-Senia dans le domaine des TIC

3ème édition «d’Oran Silicon valley algérienne»: Une convention entre le FCE et l’université d’Es-Senia dans le domaine des TIC

Mokhtaria Bensaâd

3ème édition «d’Oran Silicon valley algérienne»: Une convention entre le FCE et l’université d’Es-Senia dans le domaine des TIC

  Une convention a été signée hier entre le Forum des chefs d’entreprises (FCE) et l’université d’Es-Senia pour une collaboration entre les deux organismes dans le domaine des TIC. Il s’agit de la 2ème convention signée après celle déjà conclue avec l’université d’Oran 2. L’université veut se rapprocher du monde des affaires afin de préparer les futurs diplômés à la vie professionnelle et créer ce pont entre les deux parties pour un concept gagnant – gagnant. C’est ce qui ressort de la 3ème édition d’Oran Silicon valley algérienne, organisée, hier, à l’hôtel «Le Méridien» en présence des universitaires et des porteurs de projets de start-up dans le domaine technologique. Si entre l’université et l’entreprise les liens n’étaient pas toujours serrés, avec l’avancée à pas de géant de la technologie, cette relation est devenue incontournable afin de permettre un développement, selon les exigences de l’heure. Pour le professeur Chouam Bouchama de l’université d’Es-Senia, «les TIC sont une 4ème révolution industrielle qui a bouleversé l’ensemble des sociétés. Une révolution qui constitue une série d’avancée technologique et les Etats sont obligés de s’adapter à cette révolution numérique.

Ce n’est plus un choix puisque, actuellement, la moitié de l’humanité est connectée à internet». Parlant de l’importance des TIC pour les entreprises, cet universitaire a expliqué que «les TIC et internet permettent aux entreprises d’augmenter leur productivité et valoriser leur performance. Les TIC sont incontournables dans la formation du capital humain». Théoriquement, la prise de conscience de l’importance des TIC dans le monde des affaires est un acquis mais sur le terrain, cette théorie a du mal à faire le pas et pour cause, tel que démontré par le professeur Chouam, «dans une banque algérienne, il y a 5 niveaux de contrôle pour signer un chèque en plus de la contre signature qui prend aussi du temps. «Si le client veut un retrait d’argent de 100.000 dinars», a souligné le même universitaire, «il faut l’aval du chef de service et si le chef de service n’est pas là, je n’encaisse pas mon chèque». Une lenteur qui est à l’encontre du développement technologique actuel et qui impose, désormais, une mise à niveau afin de rester dans la course.

Taux de mortalité des start-up très élevé

L’autre problème évoqué par le conférencier est le taux de mortalité très élevé des start-up dans le domaine des TIC. Selon une recherche réalisée à l’université en 2016, quelque 50 candidats se sont présentés avec des projets. Seulement 20 projets ont été retenus. Durant la première phase de pré-sélection, 5 projets ont été abandonnés et il ne restait que 15. En phase d’incubation, 6 projets ont été abandonnés et 6 ont pu créer leurs entreprises mais en fin de parcours, 3 entreprises seulement ont réussi. Pourquoi ce taux de mortalité très élevé ? La question n’a pas trouvé de réponse dans cette recherche universitaire.

Pour avoir une explication à cette situation, nous nous sommes rapprochés d’un jeune qui s’est investi dans le domaine des TIC. Hicham Mebarki, manager du projet «Dirasatic» a fait des études en informatique à l’étranger, puis il a décidé de rentrer au pays pour créer sa propre entreprise spécialisée dans les solutions web. Pour ce jeune, la première entrave qui a freiné son projet a été le financement. «J’ai fait un crédit ANSEJ qui a pris 2 ans et demi pour être débloqué. Durant cette longue période d’attente, j’avais renoncé à mon projet». «Une lenteur qui s’explique, nous dira ce jeune, par ignorance du secteur des TIC. J’ai eu du mal à convaincre les banquiers sur la faisabilité de mon projet technologique». Le manque de confiance au jeune créateur algérien est aussi un obstacle, selon Hicham Mebarki. «Des solutions web sont développées ici en Algérie mais il est difficile de convaincre les entreprises de l’efficacité de ces solutions. Ces dernières préfèrent importer des solutions de l’étranger plutôt que d’exploiter la solution locale qui est aussi efficace».

Ces jeunes qui ont décidé de s’investir dans le monde des TIC demandent plus de considérations à leurs compétences et plus de souplesse de la part des banques pour avancer dans leurs projets, sachant que le cyber parc d’Oran a été lancé il y a quelques mois et il est en cours de réalisation.