La 3e session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Annaba, tenue ce dernier jeudi, sous la présidence de Abdennacer Hamoud, P/APW, en présence notamment du wali et de la majorité des directeurs de l’exécutif, des chefs de daïra et des présidents des 12 Assemblées populaires communales. A l’ordre du jour de cette session, figuraient deux points : le budget prévisionnel pour l’année 2019 et les ressources en eau (AEP et assainissement).
Pour le premier point, il a été fait état d’un budget prévisionnel de l’ordre de 1,845.960.829,88 dinars, en augmentation de 8% par rapport au budget de l’exercice précédent. Les investissements figurant dans cette somme n’ont pas dépassé les 600 millions de dinars, soit quelque 30% da la totalité. Ce qui a été estimé par de nombreux membres de l’APW d’insuffisant.
Certains membres n’ont pas manqué de faire ressortir la contribution, dans une large mesure, des services de la fiscalité de la wilaya (1.384.024.699,00 dinars) à ce budget. Finalement, l’adoption du budget a été approuvée à l’unanimité. Concernant les ressources en eau, gros morceau s’il en est, dans une wilaya dont la population est estimée à plus de 713 000 âmes et ayant souffert ces dernières années de problèmes d’approvisionnement de ce liquide vital.
Outre les forages réhabilités et d’autres réalisés récemment dans la wilaya, cette dernière est également tributaire de la wilaya d’El Tarf pour une importante part de son approvisionnement. Avec les deux barrages situés dans cette wilaya : Cheffia et Mexa disposant de nombreuses stations de pompage, les deux stations de traitement situées à Chaïba (Annaba) et Mexa (El Tarf) sont en mesure de mobiliser une quantité permettant un approvisionnement de 160 litres/jour/habitant, ont estimé des membres de l’APW ayant inspecté ces équipements.
Sauf que la quantité qui arrive dans les robinets, quand elle arrive un jour sur trois dans le meilleur des cas, est loin de ce compte. Les mêmes membres ont constaté une grande vétusté dans les équipements, provoquant de nombreuses fuites estimées à 13 millions de m3 sur les 51millions de m3 destinés à la wilaya de Annaba uniquement à partir de l’eau ramenée du barrage de Cheffia. Pourtant, quelque 18 miliards de dinars ont été réservés par l’Etat pour la rénovation, le dédoublement de la conduite H’nichet/Mexa et l’acquisition de deux motopompes.
Concernant l’assainissement et la lutte contre les inondations, la commission de l’APW a eu la certitude de la pollution de la majorité des cours d’eau.
Elle a averti sur une véritable catastrophe écologique si rien n’est entrepris pour trouver une solution aux eaux usées de la nouvelle ville de Draâ Errich. Elle recommande une solution urgente pour ce grave problème.
En conclusion, les membres de l’APW ayant visité les équipements et installations des ressources en eau, insistent sur la nécessité de procéder à une sérieuse expertise de tous les projets futurs et même ceux actuellement en réalisation. Intervenant à l’issue des débats, le wali, Toufik Mezhoud, a fait état de 267 opérations gelées en 2014 pour cause d’austérité. Cependant, de nombreuses opérations ont été relancées grâce à des dotations financières de l’Etat.
Dans son intervention, le wali ne s’est pas limité à l’ordre du jour de la session mais a évoqué plusieurs questions en relation avec le développement économique local.
Préservation des terres agricoles, relance des projets touristiques et de l’aménagement et modernisation du cours de la révolution, amélioration urbaine, éclairage public, espaces verts… ont fait l’objet de l’intervention du wali. Il a recommandé à tous les responsables de prendre garde au moment de l’établissement du cahier des charges.
«L’étude doit être bien réfléchie pour le respect de la qualité des travaux et aussi éviter les surcoûts d’éventuelles réévaluations des projets», a-t-il insisté.
A. Bouacha
