Notre journal titrait hier sur les scandales qui secouent Oran, la ville qui s’apprête à accueillir, du 18 au 21 avril courant, une conférence mondiale du GNL-16.
Certains pouvaient penser alors que c’en était fini. Que nenni! Un autre groupe, dont des élus de l’APC, vient d’être entendu par le tribunal de Cité Djamel à Oran, pour une autre affaire. Selon les bribes d’informations que nous avons pu obtenir d’une source à l’Hôtel de Ville, il serait question d’une surfacturation des travaux.
Cette fois-ci, il s’agirait du fameux rond-point situé sur les Falaises, à Es Seddikia, communément appelé le «Rond-point Sheraton».
Tout au départ, les initiateurs du projet décidaient en 2005 d’offrir à cette partie d’Oran, en prévision de la réception du grand hôtel et dans le cadre de l’embellissement d’Es Seddikia, un nouveau rond-point grâce à un financement de l’État, avant de voir une société se proposer pour la prise en charge gratuitement des travaux, «en signe d’amitié à la wilaya d’Oran».
Le rond-point en question devait alors accueillir trois statues symbolisant l’histoire glorieuse d’Oran, représentant l’Émir Abdelkader, Baba Arroudj et Ahmed Zabana. Cela n’a pas été fait.
C’est un énorme jet d’eau, en forme de bateau, nu, qui a été «posé» au milieu d’un espace gazonné que les Oranais aiment visiter, durant l’été ou encore, tout particulièrement, à l’occasion des fêtes de mariage. «Le bateau du rond-point Sheraton devenait ainsi comme un marabout, passage obligé pour les nouveaux mariés», diront certains.
Et revoilà les décideurs d’Oran d’opter pour un relookage du rond-point. À l’occasion du GNL-16, à coup de millions. Le bateau a «grandi» et des palmiers ont été plantés tout autour. Cela aurait coûté près de cinq cents millions de centimes. Un montant «impossible» à vérifier.
On attendra alors le procès, si procès il y aura. À noter enfin que dans l’affaire de l’assurance du parc roulant de l’APC d’Oran, qui a vu 33 personnes défiler devant le juge d’instruction avant-hier, 10 mis en cause dont un vice-président de l’APC ont été placés sous contrôle judiciaire, alors que les autres ont bénéficié de la qualité de témoin. Idem pour le directeur de l’entreprise portuaire d’Oran, entendu également avant-hier par la justice.
Nadia D.