3e Salon national des transports, de la logistique et de la mobilité : Au diapason du développement

3e Salon national des transports, de la logistique et de la mobilité : Au diapason du développement

Le 3e Salon international des transports, services logistiques et mobilité s’est ouvert, hier au palais des Expositions des Pins-Maritimes à Alger, en présence du ministre des Transports, M. Boudjemaâ Talaï.

Ce rendez-vous économique, qui s’intitule «Algeria Infrastructure», enregistre la participation de 100 entreprises algériennes et étrangères  spécialisées dans ce domaine, en plus d’exposants venus d’Allemagne, de Chine, de France, de Suède et de Turquie, comme l’ont précisé les organisateurs.

La mobilité urbaine, le transport ferroviaire, aérien, routier et maritime composent les thèmes de cette manifestation de 4 jours, placée sous le patronage du ministre des Transports. «Le  taux de participation montre l’importance de l’investissement dans le secteur des Transports en bonne voie», a déclaré le ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï, qui s’est dit satisfait du nombre important  de la participation nationale et étrangère. Le ministre des Transports, qui a visité plusieurs stands du Salon s’étalant sur une surface de près de 4.000 m², n’a pas manqué d’exprimer son contentement quant aux progrès enregistrés par les entreprises algériennes et qui, selon lui, «obéissent à la dynamique d’un meilleur développement du secteur».

Un secteur en pleine expansion puisque  plus de 3.000 milliards de dinars (40 milliards de dollars) ont été consacrés aux infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et  aéroportuaires, depuis 1999. «Ces investissements représentent, chaque année, près de 3% du produit intérieur brut», ont souligné les organisateurs. Ce Salon expose une gamme variée de technologies adaptées aux investissements en Algérie par des fournisseurs, des distributeurs d’équipements et des partenaires en matière des transports et des infrastructures de base, a-t-on également indiqué. Cette manifestation constitue un espace d’échange d’idées et d’expériences dans le domaine des transports et ses prestations, et une opportunité de tisser des relations entre les exposants, les visiteurs, les décideurs algériens et les opérateurs des secteurs privé et public, soucieux de satisfaire la demande et les besoins de la stratégie du transport, selon  les organisateurs  qui s’attendent  à quelque 4.000 visiteurs professionnels. Les organisateurs ont  également annoncé avoir programmé deux ateliers sur le transport maritime et le transport ferroviaire. Des ateliers qui aborderont, entre autres, les activités logistiques en Algérie, les coûts du transport maritime en Algérie et le système d’aide et d’information du voyageur.

Création d’une société algéro-chinoise dans le secteur des infrastructures ferroviaires

Il y a lieu de souligner qu’en marge de ce Salon, une joint-venture a été signée entre l’Entreprise publique  et économique de réalisation d’infrastructure ferroviaires   (EPE.Infrafer), et la société China Railway Construction Corporation (CRCC), un des plus grands entrepreneurs du monde. La future société mixte algéro-chinoise, qui devrait voir le jour d’ici six mois, sera spécialisée principalement dans la pose des voies ferrées à grande   vitesse, un créneau où Infrafer ne possède pas encore une expérience. «Habituée à réaliser des voies classiques de chemin de fer, Infrafer va s’attaquer, à travers ce partenariat, à un nouveau segment d’activité lié  aux voies à grande vitesse», a précisé  le PDG de cette entreprise, M. Slimane Bouchama.

L’accord prévoit aussi la construction d’une usine de fabrication de pièces pour l’électrification des voies ferrées et les systèmes de signalisation et de télécommunication. La réalisation des études ferroviaires, les études de voies ferrées dans le désert et les grands travaux d’ouvrages d’art et des tunnels figurent également dans les objectifs assignés à ce partenariat.  «Après la signature de ce protocole, on va attendre la validation du  Conseil des participations de l’État (CPE), pour finaliser le pacte des actionnaires  et fixer le capital de la société, dont la création effective est prévue d’ici six mois», a  également souligné le Pdg d’Infrafer.

Le ministre des Transports a, pour sa part, souligné les retombées positives attendues de ce projet commun sur le secteur. Dans cette optique, l’ambassadeur chinois, S. E. M. Yang Guangyuan, a tenu à mettre en exergue le fait que cette signature est une nouvelle concrétisation des efforts visant à établir un véritable partenariat industriel avec l’Algérie. «La partie chinoise reste confiante en l’avenir de notre partenariat économique», a-t-il dit, tout en rappelant le fait que  le chemin de fer est un secteur clé pour le développement économique d’un pays. «Les  entreprises chinoises  sont prêtes à partager leur expérience et à transférer leur technologie avec leur partenaires algériens», a poursuivi le diplomate,  sachant que la Chine dispose d’un réseau ferroviaire de 120.000 km et de 19.000 km de lignes à grande vitesse.

Sarah A. Benali Cherif