La troisième édition du Salon d’automne se tient jusqu’au 30 janvier 2011 au Palais de la culture Moufdi Zakaria de Kouba.
Inauguré jeudi dernier par Mahadjia Bouchentouf, directrice du Palais de la culture Moufdi Zakaria, ce 3e salon d’automne regroupe une soixantaine d’artistes peintres et de photographes dont les âges sont mitigés. Dans un point de presse, animé juste avant le vernissage, la première responsable de l’établissement a indiqué que pour chaque édition, des efforts sont déployés afin de faire de cette manifestation un carrefour d’éclosion d’artistes, issus des quatre coins du pays.
«Pour cette 3e édition, le salon aura permis de faire connaître 300 jeunes et talentueux artistes plasticiens, toutes disciplines confondues. Le salon s’est professionnalisé et nous avons monté nous-même notre scénographie. A partir d’aujourd’hui, le concours pour la quatrième édition est lancé.
Ceux qui ont déjà, participé, devront attendre cinq ans pour pouvoir prétendre à une autre participation» a-t-elle expliqué devant une assistance nombreuse. La conférencière a indiqué qu’un appel est lancé dores et déjà pour la réalisation de l’affiche du prochain Salon d’automne, rappelant que l’affiche de cette 3e édition est l’œuvre du jeune designer Nazih Dahouche.
Cette exposition aux techniques et aux formes diverses, compte une moyenne de cent vingt œuvres dont deux par exposant. La nouveauté de cette troisième édition est le parrainage de l’exposition par deux plasticiens notoires de renommée internationale dont le miniaturiste Sahraoui et l’artiste peintre Mohamed Arslane Lerari.
Ce dernier expose deux oeuvres intitulées «Papillons» et «Horizons», tirées de sa dernière exposition, organisée en mai dernier. Si la peinture de Lerari Arslane découle de l’art abstrait, le plasticien explique qu’elle est la résultante d’une écriture graphique intérieure, le tout baignant dans un florilège de couleurs vives. L’artiste Laidi Tayeb de Laghouat présente deux oeuvres dont la technique de prédilection est le sable. «Hanine» met en valeur la beauté de la femme algérienne tandis que
«Le chant des doigts» met en exergue le personnage du musicien Zyrieb. Oûd en main, cet artiste, donne cette impression de chanter avec les doigts tant l’oeuvre est parlante.
Comme pour souligner cette appartenance au monde civilisationnel arabe, des arabesques ornent le décor. Ancien professeur de dessin au collège, l’artiste explique qu’il est un fervent défenseur du sable. «Je milite pour le sable. Le sable n’est pas un travail artisanal. Il doit faire partie des arts plastiques» dit-il.
L’ayant utilisé dans tous les supports et tous les styles, la technique du sable est une réussite totale. Etudiant en troisième année aux Beaux-Arts pour sa part, Gasmi Oussama de Bordj Bou Arréridj, présente deux reproductions réussies n’ayant pas de titres. Si la première oeuvre montre un enfant africain, adossé sur un bâton, la seconde oeuvre laisse entrevoir un cheval blanc avec sa sellerie.
Oussama Gasmi est un ambitieux jeune, décidé à vivre sa passion jusqu’au bout.
Diplômé de l‘Ecole des Beaux-Arts de Béjaïa depuis deux ans, Kazaouit Meriem de Béjaia, exhibe deux tableaux de grandes dimensions : «Le rêve» et «La mère et l’enfant». Il s’agit de deux oeuvres qui se complètent.
La thématique de la conception de la fleur jusqu’à l’altération de sa fraîcheur.
Nacima Chabani