Crises de nerfs, cris de détresse, hospitalisation… sont les événements qui ont caractérisé la troisième journée des épreuves du baccalauréat. Stress et appréhensions ont eu raison de plusieurs candidats, a-t-on constaté, au cours de la troisième journée de l’épreuve. Des filières techniques, aux littéraires, la situation était la même.
Des thèmes traités dans le programme scolaire, mais marginalisés dans la révision par les professeurs, ont totalement déboussolé les élèves. Nous les avons rencontrés alors que certains d’entre eux marquaient une halte à la sortie des épreuves juste devant les centres d’examen à Alger.
Au lycée Cheikh Bouamama (ex-Descartes), quelques élèves, l’air dépité, nous expliquent qu’à cause du sujet d’aujourd’hui, ils ne peuvent plus espérer décrocher leur bac. Pour cause, les candidats de la filière lettres et philosophie ont eu droit à un sujet «inabordable», à en croire Manel B., qui passe pour la première fois son bac.
Selon elle, personne ne s’attendait un tel sujet. «Notre professeur de philosophie nous a assuré que le thème de «L’habitude» ne sera pas traité au bac. Personne ne l’a révisé. J’ai essayé d’analyser dans tous les sens le texte, mais je sais que mes chances sont minimes. Le coefficient de la matière est de 6», nous a-t-elle déclaré, la gorge nouée.
Quant à Houssem, âgé de 20 ans, il a affirmé qu’il n’espérait plus décrocher son bac après avoir raté l’épreuve de maths et celle de philosophie. «Je suis perdu. J’ai peur pour cette après-midi. J’essaie tout de même de garder mon sang-froid pour les sujets de français», a-t-il dit. Un peu plus loin, un groupe de filles en larmes. Selon elles, une candidate aurait était transférée à l’hôpital après une crise d’hystérie.
Dans ce sens, Nawel, Asma et Lamia, trois jeunes candidates de la filière langues étrangères, ont affirmé avoir été perturbées par les cris d’une candidate lors de l’épreuve de philo.
«Elle hurlait de toutes ses forces. Nous avons eu peur, mais dès que nous avons lu le sujet, nous avons trouvé qu’il était abordable.
D’autant que nous l’avions traité récemment au cours des révisions et au bac blanc. Nous espérons que le résultat suivra», ont-elles déclaré. Les trois postulantes disent être prêtes pour l’examen du français l’après-midi. Quant aux candidats de la filière gestion, dont Yacine H., qui examine au lycée Bouattoura à El Biar, il semblait dépité après l’examen de gestion,coefficient 6. «Je n’ai répondu qu’au premier exercice. Je n’ai pas compris les autres. C’est peut-être dû au stress, mais j’ai raté l’épreuve de maths et celle d’aujourd’hui, je ne me fais plus d’illusion. Je ne décrocherai pas mon bac», a-t-il assuré d’un air calme, mais triste.
Au lycée Rabah-Bitat des Bananiers à Bab Ezzouar, les candidats de la filière scientifique étaient plutôt contents. Approchée, Meriem, nous a indiqué que le sujet de sciences était abordable.
«Les questions sont dans le programme de terminales, sauf pour le dernier exercice qui traitait de la «génétique», un sujet étudié en première année secondaire, selon elle. A deux jours de la fin de l’examen, peut-on dire que les chances des candidats au bac restent intactes ? A voir…
F. H.