3e grève cyclique des professionnels de la santé, Les malades lancent un SOS

3e grève cyclique des professionnels de la santé, Les malades lancent un SOS

Ne pouvant plus croiser les bras face au désastre des débrayages et du conflit qui opposent les professionnels de la santé à leur tutelle, plusieurs associations de malades disent basta et plaident pour que ce conflit ne soit pas réglé aux «frais» des malades.

Les professionnels de la santé, toutes corporations confondues, ont entamé hier une troisième grève cyclique dans un climat de dialogue peu favorable pour la discussion des points soulevée par les grévistes.

En effet, le département de Ziari a répondu par un niet catégorique quant à certaines préoccupations exprimées par les mécontents de son secteur. Agacés par ces interminables bras de fer entre ces deux parties, les associations de malades ont réitéré leur appel pour que les malades ne soient pas pris en otages au nom des revendications socioprofessionnelles des travailleurs.

Dans une conférence de presse tenue hier à Alger, l’association des malades a tiré à boulets rouges sur les médecins tout en évoquant «l’inhumanité et l’irresponsabilité » des médecins tout en déplorant que le principe de service minimum ne soit pas convenablement assuré.

Preuve à l’appui, le président de l’association des porteurs des prothèses artificiels cardiaques (APPAC) Yacine Saïdi s’interroge: «Pourquoi les médecins ne s’insurgent-ils pas contre les pénuries des médicaments qui causent d’énormes problèmes pour la prise en charge des malades?»

La même source souligne que pour un secteur sensible comme la santé, le dialogue demeure la meilleure façon pour arriver, préconisera le dialogue pour arriver à un terrain d’entente entre les deux parties.

Le président de l’association des diabétiques de la wilaya d’Alger, Fayçal Ouhadda estime pour sa part que les patients sont pris en otages et «risquent des complications si la grève de l’intersyndicale des professionnels de la santé devait se poursuivre». «Le malade est pris en otage au moment où les médecins persistent dans leur mouvement de grève.

Cette situation prend une telle ampleur que nous pressentons le pire, celui de voir des complications s’ajouter aux maladies chroniques dont souffrent les diabétiques et autres malades», a encore déclaré la même source. Et d’ajouter que «l’association a pris position et s’oppose fermement à ce mouvement de grève qui perdure. Nous soutenons entièrement les malades qui peinent à être pris en charge», a-t-il affirmé.

«La situation risque de s’aggraver encore si cette grève n’est pas interrompue dans les jours qui viennent», a-t-il averti. De son côté, le représentant des malades du coeur , Yacine Saïdi, s’est dit, lui aussi, «opposé» à cette grève, qui «n’est bénéfique pour personne», encore moins pour les malades cardiaques «qui risquent un arrêt du coeur à tout moment».

L’association des diabétiques et celle des malades du coeur ont appelé, de ce fait, les grévistes à reprendre le travail, en les incitant au dialogue avec le ministère de la Santé, tout en se disant «prêts à un dialogue entre les différents acteurs pour discuter ensemble des meilleures solutions pouvant satisfaire toutes les parties concernées».

Y.A.