La troisième soirée de la 39e édition du Festival international n’a pas drainé le public prévu et la soirée, si ce n’est quelques adeptes du folk et du raï, qui ont tenu à répondre présent, a failli se jouer devant des gradins presque vides.
Les quatre chanteurs Housam Dnjied, Human, Cheb Khalas et Cheb Housem programmés étaient de loin de réussir leur pari et remplir les gradins de cette arène. Visiblement, les organisateurs étaient mal dans leurs petits souliers et sont conscients que le Festival international de Timgad est en train de perdre l’âme et qu’ils en ont beaucoup à se reprocher. Les organisateurs pourraient s’en vouloir parce que l’être ne peut pas éternellement tromper sa conscience.
Dehors, la ville de Timgad est, de belle lurette, en hibernation. Une seule rue, qui semble éveillée, est la seule que les festivaliers et le cortège des élus et des responsables empruntent pour gagner le site du Festival international de Timgad. Des lampes incandescentes qui jalonnent la rue et qui peinent à prendre le dessus sur les fumées ou les HAP (les hydrocarbures aromatiques polycycliques) libérées lors de la combustion… A peine la rue engagée à pied, que le visiteur a des picotements ou des irritations aux yeux et aux muqueuses.
L’autre problème signalé par certains riverains à Timgad, est celui des nuisances ou des bruits occasionnés par la sonorisation du Festival international de Timgad la nuit. Nos interlocuteurs ont prétendu que des plaintes avaient été déposées et attendaient qu’une solution soit retrouvée à ces dérangements, qui les incommodent et ne leur permettent pas de fermer les yeux la nuit. Nos interlocuteurs ne demandent pas la fermeture du Festival international de Timgad, mais le respect des normes sonores fixées par la loi. L’intensité des décibels semblaient dépasser largement les quatre-vingt Db (A) autorisées par la loi.
Un grand nombre de ces citoyens rencontrés sur place demandent à être associés à l’organisation de cette manifestation. «Nous n’avons rien contre le Festival international de Timgad, mais nous sollicitons les élus et les responsables de la wilaya de Batna de se pencher sérieusement sur son cas et d’en faire une véritable industrie festivalière et non un gouffre financier. Batna a ses enfants, ayant les compétences et l’expérience assez suffisantes pour diriger une manifestation culturelle, sociale et économique et mieux : relever le défi et rivaliser avec les festivals les plus prestigieux du monde… Accordez l’organisation de la quarantième édition Festival international de Batna aux enfants des Aurès et elle réussira comme elle a réussi la Révolution du 1er Novembre 1954», disent-il.