La téléphonie mobile a contribué à changer les habitudes des Algériens.
Réservé au début des années 2000 à une certaine catégorie bien spécifiée d’hommes d’affaires et autres commerçants, il est de nos jours, vraiment rare de croiser un citoyen, qu’il soit étudiant, médecin, commerçant ou même un sans-emploi qui n’ait pas son téléphone portable.
En un mot, le téléphone portable est perçu comme un outil dont on ne se sépare que pour aller au lit. Le temps des annuaires et du fixe est bien révolu. Plus qu’un simple instrument de communication, le cellulaire ne manque pas de révéler la personnalité de son porteur. Les spécialistes estiment, qu’en effet, la façon de le porter et le choix des sonneries particulièrement renseignent sans ambiguïté sur celui qui le possède. Le téléphone portable révèle les goûts musicaux, le sens de l’humour et la maîtrise de la technologie de son propriétaire.
Le sans-fil n’est pas qu’un objet pratique. Il s’avère un miroir de ce que nous sommes. Sans conteste, l’utilisation du cellulaire a véritablement explosé dans un pays qui connaît un net recul en matière d’usage des autres technologies. Le besoin d’informer, d’être informé et notamment ne pas se sentir trop loin des siens, a ouvert grand les portes à une révolution nommée téléphone portable. Les chiffres de l’Agence de régulation des postes et télécommunication (Arpt) l’attestent.
Selon l’Arpt, s’il a fallu au début des années quatre-vingt-dix, «avoir une connaissance dans les rouages des opérateurs» pour avoir une carte Sim, avec trois opérateurs opérationnels sur le marché (Djezzy, Mobilis, Nedjma), aujourd’hui, il est plutôt question de course à l’abonné. L’année écoulée, on évoquait 35,2 millions d’abonnés en 2011, une hausse de 2,5 millions d’utilisateurs par rapport à 2010. Au total, 35 228 893 abonnés à la téléphonie mobile ont été enregistrés jusqu’à novembre 2011.
Un chiffre en augmentation sensible par rapport à 2010 où il était de 32 780 165 abonnés. Ces statistiques confirment un taux d’accès de plus de 95 % de la population du pays, aux services de la téléphonie mobile fournis par trois opérateurs. Ainsi, pour l’année 2011, les deux opérateurs de téléphonie mobile OTA (Orascom Télécom Algérie, Djezzy) et ATM (Algérie Télécom Mobilis, public) viennent respectivement en tête dans la part du marché, suivis de WTA (Watania Télécom Algérie, Nedjma) en nombre d’abonnés. Djezzy détenait 46,81 % de ces parts en 2011 avec 16 490 690 abonnés en hausse par rapport à 2010 (15 087 393 abonnés).
Le nombre d’abonnés à Mobilis a, lui aussi, augmenté, passant de 9 446 774 en 2010 à 10 098 098 en 2011, ce qui correspond à une part de marché de 29,18 %. Nedjma compte, pour sa part, 8 458 105 abonnés en 2011, contre 8 245 998 en 2010, soit un taux de 24,01 % de pénétration du marché.
