35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique

35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique

Dans un message au Président Mohamed Abdelaziz

Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé le soutien de l’Algérie aux efforts de la communauté internationale pour une solution basée sur l’autodétermination du peuple sahraoui, dans un message adressé au président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz.

« Au moment où le peuple frère du Sahara occidental célèbre le 35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), il m’est particulièrement agréable de vous adresser, à vous-même, à la direction du Front Polisario et au peuple sahraoui, mes plus chaleureuses félicitations », a écrit le Président Bouteflika dans son message, à l’occasion de cet anniversaire.

« La proclamation, le 27 février 1976, de la République arabe sahraouie démocratique a donné corps à l’aspiration du peuple sahraoui à la liberté et a renforcé son attachement à son droit inaliénable à l’autodétermination. Elle a représenté, aussi, une percée significative sur la voie de l’expression souveraine du droit du peuple du Sahara occidental de décider librement de son avenir, conformément à la légalité internationale », a-t-il souligné.

« Je saisis cette occasion pour vous réaffirmer l’attachement de l’Algérie à la stricte mise en œuvre de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation et son soutien aux efforts de la communauté internationale pour promouvoir une solution basée sur l’autodétermination du peuple sahraoui », a indiqué le Chef de l’Etat.

« L’Algérie se réjouit des efforts de l’Organisation des Nations unies, responsable du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental, pour permettre la reprise des négociations entre le royaume du Maroc et le Front Polisario et pour assurer la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité qui établissent clairement le cadre et le format dans lesquels ces négociations doivent être menées », a poursuivi le Président Bouteflika.

« Je forme, pour ma part, le vœu de voir couronnés de succès, les efforts du secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé personnel, à travers la série de rencontres informelles pour permettre la reprise des négociations en vue de parvenir à une solution sur la base du droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination », a-t-il ajouté.

« L’Algérie, en sa qualité de pays voisin aux deux parties au conflit, continuera, comme elle l’a toujours fait, à encourager le dialogue entre le royaume du Maroc et le Front Polisario, sous l’égide de l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, en vue de parvenir à une solution, fondée sur la légalité internationale, qui garantisse au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination », a affirmé le Chef de l’Etat.

Le peuple sahraoui “exige” la fin de l’occupation marocaine

Le peuple sahraoui « exige » la fin de la colonisation marocaine et il « continuera » son combat jusqu’à ce qu’il puisse jouir des ses droits légitimes, a indiqué hier à Chahid El Hafedh, le ministre des Affaires étrangères sahraoui, M. Mohamed Salem Ould Salek.

« Le moment est important pour le peuple sahraoui qui fête le 35ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), dans le sens où il exige la fin de la colonisation marocaine », a souligné M. Ould Salek au cours d’une conférence de presse animée, avant le coup d’envoi des festivités commémoratives de l’anniversaire de la proclamation de la RASD, affirmant « qu’il continuera son combat jusqu’à ce qu’il puisse jouir de ses droits légitimes ». Le ministre sahraoui a également souligné que  » le Polisario a collaboré honnêtement et positivement avec les Nations-Unies », ajoutant que « sa patience a des limites ».

« Nous attendons la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, pour le mois d’avril prochain, afin de voir si ce Conseil donnera enfin des signes qui prouvent qu’il va assumer ses responsabilités dans cette question « , a-t-il encore indiqué.

C’est dans ce contexte qu’il a souligné que cette année « est celle du congrès du Polisario qui a derrière lui une grande victoire militaire et diplomatique ».

Pour M. Ould Salek, le Polisario « se trouve devant un autre défi qu’il est appelé à relever, « expliquant qu’il revient au congrès » de se prononcer sur les formes qui devra prendre son combat pour l’indépendance ».

« Les options pour le peuple sahraoui restent ouvertes « , a-t-il souligné, notant que le Maroc « continue à refuser le référendum d’autodétermination du fait qu’il est convaincu que seul le désir de l’indépendance anime le peuple sahraoui « .

Le ministre sahraoui a estimé, dans ce cadre, qu’il est « impossible » d’arrêter le temps et qu’il est  » impossible » d’arrêter la marche du peuple sahraoui vers l’indépendance.

« Le Polisario a consenti beaucoup de concessions, depuis 1991, pour aider l’Onu dans sa mission de règlement du conflit », a-t-il indiqué, déplorant, à ce sujet, l’attitude de forces « extra-africaines », « proches de la région » et qui agissent, a-t-il dit, dans le sens de bloquer le règlement de ce conflit conformément à la légalité internationale. C’est dans cadre qu’il a lancé un appel au Parlement européen et aux Parlements nationaux des Etats de l’Union européenne, « pour annuler l’Accord de pêche au Sahara occidental ». « Il s’agit tout simplement d’un pillage des richesses d’un peuple qui est colonisé », a-t-il estimé, appelant, dans le même contexte, l’Espagne et la France à aider le peuple marocain à sortir de cette situation « au lieu de soutenir le régime féodal de Mohamed VI ».

La RASD, a-t-il dit, »est un facteur de stabilité et de paix dans la partie Nord-Ouest de l’Afrique », estimant que « la paix et la stabilité dans la région sont tributaire de l’attitude du Maroc ».

Le SG de l’ONU : “Les situations coloniales sont « totalement » dépassées et doivent être réglées”

l Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’Onu depuis 1966.

Le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon a affirmé que les situations coloniales sont « totalement dépassées » et « doivent être réglées avec une vigueur renouvelée et de la créativité ».

M. Ban, qui intervenait jeudi à l’ouverture de la session 2011 du comité spécial de l’ONU sur la décolonisation, au siège des Nations unies, à New York, a rappelé le droit des peuples des territoires non-autonomes à exercer leur droit à l’autodétermination.

« Aujourd’hui, 16 territoires non-autonomes demeurent sur la liste, attendent des initiatives constructives, axées sur la recherche d’un résultat », a déclaré le SG de l’ONU, estimant que ces pays « doivent avoir la possibilité d’exercer leur droit à l’autodétermination afin que les intérêts de leurs peuples soient complètement pris en compte ».

Il a ajouté que « l’achèvement du processus de décolonisation nécessitera des efforts concertés de toutes les parties concernées, d’abord, et avant tout, du comité spécial, des puissances administrantes et des peuples des territoires non-autonomes ».

16 territoires non-autonomes sont colonisés. Il s’agit du Sahara occidental, Anguilla, les Bermudes, Gibraltar, Guam, les Iles Caïmans, les Malouines, les Iles Turques et Caïques, les Iles Vierges britanniques, Montserrat, la Nouvelle-Calédonie, Pitcairin, Sainte-Hélène, les Samoa américaines et les Tokelau.

Par ailleurs, Ban Ki-moon a souligné « l’importance capitale » de la poursuite du dialogue visant à améliorer la coopération entre le comité spécial et les puissances administrantes.

Le comité spécial de l’ONU rassemble 25 Etats membres. Il est chargé de faire avancer le droit de tous les peuples à l’autodétermination et proclame que le colonialisme « doit connaître une fin rapide et inconditionnelle », rappelle le communiqué de l’ONU.

Ban Ki-moon a estimé que le comité « devrait désormais évaluer ses travaux et réalisations afin de tracer une voie à suivre, en collaboration avec les puissances administrantes, pour le bénéfice ultime des peuples ».

Il est à rappeler qu’en vertu de l’article 73 de la Charte des Nations unies, les puissances administrantes des territoires non-autonomes ont pour « obligation primordiale » de favoriser la prospérité des habitants de ces territoires et d’améliorer leur situation socio-économique.

Une délégation parlementaire algérienne présente aux festivités

Une délégation de l’Assemblée populaire nationale (APN) prend part aujourd’hui, et jusqu’au 4 mars, à Tifariti aux festivités commémorant le 35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). La participation de la délégation parlementaire, indique un communiqué de l’APN, est « une occasion pour réitérer la position constante de l’Algérie à l’égard de la cause juste du peuple sahraoui et de son droit à l’autodétermination à travers un référendum libre et régulier conformément aux décisions de la légalité internationale et sous l’égide des Nations unies ». L’APN et l’Assemblée nationale sahraouie entretiennent des relations de coopération et de concertation qui se sont renforcées après la visite historique de M. Ziari aux régions libérées en janvier 2010″, ajoute le communiqué. La délégation compte le président de la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté, le président du groupe parlementaire d’amitié et de fraternité et des membres de ce groupe.

Le gouvernement sahraoui dément la présence de combattants sahraouis en Libye

Le gouvernement sahraoui a démenti hier la « campagne d’intoxication orchestrée par les services marocains » faisant état de la présence de combattants sahraouis en Libye.

« Aucun combattant sahraoui ne se trouve en Libye » et le Président sahraoui Mohamed Abdelaziz « n’a pas du tout téléphoné » au leader libyen Maammar El Ghedafi indique un communiqué du ministère sahraoui de l’Information.

Le démenti sahraoui intervient en réponse à la « campagne d’intoxication orchestrée par les services marocains à travers leurs médias, y compris l’agence officielle “MAP”, pour dénigrer le Polisario et son combat légitime pour la liberté et l’indépendance », précise la même source. Le gouvernement sahraoui condamne « cette conduite immorale et irresponsable du gouvernement marocain » et souligne qu’elle « n’entame en rien la crédibilité du Polisario et son combat exemplaire contre le colonialisme marocain », ajoute le communiqué.