Le colonel Ghorabi a précisé, dans une contribution relative au déminage, lors de la présentation du rapport national sur le développement humain du CNES, que plus de 8 millions de mines antipersonnel « plantées » par l’armée coloniale à travers plusieurs régions du pays « ont été neutralisées de 1963 à ce jour ».
Il a évalué le nombre de ces engins de la mort non encore détruits à plus de 3 millions d’unités. L’armée coloniale française a déposé, durant la période s’étalant de 1956 à 1962, plus de 11 millions de mines antipersonnel sur l’ensemble du territoire national et plus particulièrement le long des couloirs frontaliers avec le Maroc et la Tunisie (lignes Morice et Challe), a précisé le colonel Ghorabi.
L’officier supérieur – qui a fait état d’une étude d’impact sur les ravages de ces engins réalisée dernièrement par le CRASC – a fait savoir que l’année 1974 a été celle qui a connu le plus d’accidents provoqués par les mines antipersonnel.
Il a par ailleurs observé que les opérations de déminage menées par les experts de l’ANP ont permis de « nettoyer » plus de 50 000 hectares de terres.
L’action se poursuit toujours, a-t-il encore précisé, ajoutant que durant la seule période s’étalant de novembre 2004 à septembre 2008, plus de 300 000 mines ont été détruites.