Trente-cinq pays se sont engagés mardi à La Haye à renforcer leur sécurité nucléaire, notamment en appliquant des standards internationaux plus stricts, lors du 3e sommet sur la sécurité nucléaire.
« Notre objectif est d’éliminer les maillons faibles de la sécurité nucléaire », a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans au second jour du sommet de La Haye.
Plus de cinquante dirigeants du monde entier participaient à ce 3e sommet destiné à s’assurer que des groupes terroristes ne puissent pas mettre la main sur des matériaux nucléaires.
Afin de ne pas freiner la volonté de certains pays à aller plus loin que d’autres dans les accords conclus, les Etats-Unis, les Pays-Bas et la Corée du Sud ont proposé aux participants qui le souhaitaient d’adhérer à une série de lignes de conduite basées sur celles de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
La France, la Turquie, l’Ukraine, le Japon et Israël font partie des 35 signataires du texte, qui n’a été signé ni par la Russie ni par la Chine.
Les recommandations de l’AIEA représentent « ce qui ressemble le plus à des standards internationaux », a soutenu le secrétaire américain à l’Energie Ernest Moniz.
L’accord conclu entre les 35 pays vise à construire une « architecture » mondiale garantissant la sécurité nucléaire, notamment en promouvant une plus grande transparence, l’échange d’informations et l’établissement de « bonnes pratiques » partagées par tous.
« La sécurité nucléaire relève de la responsabilité nationale » mais il est essentiel de « la renforcer au niveau international, en apprenant des expériences des uns des autres ou en appliquant les lignes de conduite de l’AIEA », a soutenu M. Timmermans.
Les premiers sommets nucléaires avaient été organisés en 2010 à Washington et en 2012 à Séoul. Après le sommet de La Haye, un sommet final doit être organisé en 2016.