Près de 35 milliards de DA dinars ont été mobilisés pour le Fonds national de lutte contre le cancer, créé en vertu d’un article additionnel de la loi de finances 2011.
Cette enveloppe est destiné à l’acquisition des équipements de radiothérapie, au niveau de 57 centres anticancéreux (CAC), à travers le territoire national.
Ces centres sont de nature à alléger la surcharge, au niveau du Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC), de l’hôpital militaire Mohamed-Seghir-Nekkache et des hôpitaux régionaux (Blida, Oran et Constantine), face au nombre croissant de cancéreux en Algérie, où 40 000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année, dont 28 000 nécessitent un traitement par chimiothérapie.
En parallèle, l’Etat veille à assurer le traitement de cette maladie, dont la facture de médicaments importés et produits localement, a atteint en 2010 plus de 7 milliards de DA, soit 35 % de l’ensemble des médicaments consommés en Algérie.
C’est dans ce sens que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, avait affirmé que l’année 2011 « ne verra aucune pénurie ou rupture des stocks de médicaments », à condition que les médecins et pharmaciens des établissements hospitaliers présentent leurs demandes, dans les délais arrêtés.
Parmi les nouvelles mesures prises pour alléger les frais de transport au profit des cancéreux, la convention signée entre le ministère de la Santé et la compagnie Tassili Airlines, pour le transfert des cancéreux des régions éloignées vers les centres de soins, au niveau des grands établissements hospitaliers du nord du pays.
Des cellules ont également été mises en place par le ministère, au niveau des centres des wilayas et daïras éloignées, chargées de fixer les rendez-vous, en coordination avec les centres hospitaliers spécialisés, pour éviter aux cancéreux trop de déplacements.
Dans le souci de pallier le manque auquel font face les établissements spécialisés en oncologie, le ministère avait signé une convention avec le ministère cubain de la Santé, en vertu de laquelle une équipe médicale composée de 63 oncologues, a rejoint l’hôpital de Ouargla, inauguré en octobre dernier.