35 % du pétrole libyen accordé à la France : Les rebelles évoquent un «faux» document

35 % du pétrole libyen accordé à la France : Les rebelles évoquent un «faux» document

Un vrai ou un faux ? Quelques heures après les révélations sur un accord secret entre le CNT et la France octroyant à cette dernière 35 % du pétrole brut libyen, des membres du Conseil national de transition libyen montent au front pour démentir l’existence du document.

Deux dirigeants de l’autorité politique qui remplace le pouvoir du colonel déchu affirment que les contrats pétroliers seront signés « de manière transparente ».

« C’est une blague, c’est faux », a affirmé jeudi un porte-parole du CNT. « Je n’ai jamais entendu parler de ce front », a réagi Mansour Saif al-Nasr, envoyé spécial du CNT à Paris. « Tous les documents, tous les traités valables sont signés CNT », a-t-il fait expliqué, rejetant tout autre document comme non valide.

Les futurs contrats sur l’exploitation du pétrole libyen seront accordés « sur la base du mérite et non par favoritisme politique », a assuré de son côté le représentant au Royaume-Uni du CNT, Guma al-Gamaty.

Il a indiqué que ces contrats seraient conclus « de manière transparente ».

Jeudi, le quotidien français Libération publie une lettre datant du 3 avril, à en-tête du « Front populaire pour la libération de la Libye » et adressée à l’émir du Qatar, dans laquelle le CNT dit avoir signé un « accord attribuant 35 % du total du pétrole brut aux Français en échange du soutien total et permanent à notre Conseil ».

« Je n’ai pas connaissance de cette lettre, a déclaré Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, sur RTL, ajoutant ignorer l’existence d’un accord formel. « Ce que je sais, a-t-il ajouté, c’est que le conseil de transition a dit très officiellement que, dans la reconstruction de la Libye, il s’adresserait de manière préférentielle à ceux qui l’ont soutenu. Ça me parait assez logique et assez juste. »

L’instance dirigeante de la rébellion libyenne n’est connue, depuis fin février, que sous le nom de Conseil national de transition (CNT). La seule référence à un Front de libération sur internet renvoie à cette lettre du 3 avril et qui circule, semble-t-il, depuis des semaines sur le net.

Avec AFP