3,46 milliards de dinars de bénéfice d’affichage publicitaire ont été réalisés par la Wilaya d’Alger

3,46 milliards de dinars de bénéfice d’affichage publicitaire ont été réalisés par la Wilaya d’Alger

L’affichage publicitaire a généré, jusqu’au mois de septembre dernier, plus de 3,46 milliards de dinars. Une vraie aubaine pour la wilaya et les APC qui voient leurs caisses renflouées

Grâce à cette expérience, la première à l’échelle nationale, 34 communes sur les 57 que compte la capitale ont engrangé un bénéfice de plus de 2 milliards 941 millions de dinars.

Sur cette somme, il faut préciser qu’un montant de 577 millions de dinars a été versé par les opérateurs sous forme de redevances aux trésoriers communaux et 2 milliards 364 millions de dinars représentent la valeur de l’investissement en mobilier urbain, qui deviendra une propriété de la commune à la fin de la durée de l’adjudication, limitée à trois années. Ces revenus publicitaires sont susceptibles d’assurer une autonomie financière aux assemblées élues et leur permettre de lancer de grands projets d’utilité publique.

En plus des communes, l’Etablissement de gestion de la circulation et du transport urbain (Egctu) a encaissé plus de 510 millions de dinars de bénéfices dans le cadre d’une adjudication pour l’équipement en abribus de 21 stations urbaines. Aussi, la publicité mobile, l’affichage sur les véhicules, a permis aux services de wilaya d’enregistrer un bénéfice estimé à plus de 12 millions de dinars.

Selon Fatiha Slimani, directrice de l’administration de contrôle de la gestion et de l’informatisation à la wilaya : « De plus en plus de maires expriment leur intérêt à l’affichage publicitaire sur le mobilier urbain et demandent son installation dans leur commune, ce qui confirme la réussite de cette expérience. » Elle ajoute que « cette opération est destinée à toutes les municipalités de la capitale et sera généralisée à l’avenir ».

Dans les prochaines semaines, c’est la commune de Bab El Oued qui bénéficiera de cet équipement urbain. Les autorités locales ont déjà entamé la procédure administrative et exprimé un besoin de 17 kiosques, 25 abribus et 15 vespasiennes — toilettes publiques —. Mme Slimani précise que cette municipalité est importante pour l’affichage publicitaire et ce, compte tenu de son caractère de commune populaire à grande densité.

Interrogée sur le risque de détérioration du mobilier installé dans certains lieux : à proximité des stades, dans les voies à grande fréquentation ou lieux isolés, la directrice de l’administration de wilaya dira que « les Algérois ont fini par accepter ces équipements dans leur paysage urbain », et pour preuve : « Les actes de vandalisme sont devenus rares et les quelques fois où l’on a signalé des préjudices, c’était à l’occasion des matchs de football. »

Tout en précisant que l’installation de ce mobilier est soumise à une réglementation et des règles précises, Mme Slimani ajoutera que « la wilaya veille sur le respect des notions d’utilité et d’esthétique dans le choix des lieux d’implantation des équipements ». « Nous ne permettrons aucune surcharge ni anarchie », a-t-elle expliqué. A ce jour, 437abribus ont été installés, 31 kiosques et 49 sanisettes ainsi que 8 kiosques d’orientations et des centaines de corbeilles et de jardinières ont été implantés. Pour l’affichage sur la voie publique, 980 sites publicitaires ont été dégagés, dont 512 panneaux et 468 sites intégrés dans le mobilier urbain.

Un marché gagnant-gagnant

Le cahier des charges signé par les opérateurs prévoit des mesures incitatives qui visent la création d’un maximum de postes d’emploi et la promotion de cette activité. Ainsi, il est à relever la clause qui incite les opérateurs à créer une ou des unités de fabrication du mobilier urbain sur le territoire national, une condition sine qua non pour l’extension de la durée de l’adjudication qui passe de 3 années ferme à 10 années.

Le cahier des charges exige également que le taux d’intégration des matières premières locales dans la fabrication ne doit pas être inférieur à 60%. Mme Slimani, précise que les opérateurs peuvent implanter leur usine à Alger ou dans n’importe quelle wilaya du pays.