Des dizaines de réunions étaient organisées par le ministère du Commerce sur l’OMC dont la dernière est celle du 30 mars 2015 pendant deux jours au Club des pins.
Pour tout pays, l’adhésion à l’OMC est un processus relativement long et exigeant et si la République kirghize y a mis 3 ans, la Fédération de Russie a négocié pendant 19 ans.
C’est un processus qui dépend beaucoup de la volonté politique, de la coordination efficace au niveau national et de la capacité technique des pays à se mettre en conformité.
33 gouvernements y ont accédé depuis 1995 et 22 sont en cours d’accession dont l’Algérie depuis juin 1987 avec laquelle l’offre révisée d’engagements spécifiques concerne les services et qui a été distribuée en octobre 2013. Il y a aussi l’offre révisée concernant l’accès aux marchés pour les marchandises et la douzième réunion du Groupe de travail qui s’est tenue en mars 2014 avec l’examen multilatéral du régime de commerce extérieur effectué sur la base d’un projet de rapport.
L’accession c’est d’abord construire et renforcer l’économie de marché et améliorer la gouvernance avec l’élimination des mesures interdites par le système commercial multilatéral.
Ces épisodes doivent être préparés avec une participation active du Parlement et une coordination nécessaire avec la société civile ce qui conduit à une obligation de transparence et renforcement de la coopération internationale. Tous ces principes ont été rappelés par Mustapha Sadni Jallab, de l’Organisation mondiale du commerce le 30 mars dernier au Club des pins lors de la grande conférence nationale sur le commerce extérieur où a été abordée l’adhésion de l’Algérie à l’OMC. Elle regroupe 97% du commerce mondial et 85% de la population mondiale.
Lors des divers Conseils des ministres, comme celui en date du 30 décembre 2014, la question a aussi été étudiée.
L’adhésion à l’OMC est même contenue dans le programme du président de la République en tant qu’objectif stratégique tout en tentant de préserver les intérêts propres de l’Algérie et en se conformant aux accords internationaux dont les licences d’importation qui s’insèrent, selon l’économiste Abderrahmane Mebtoul, dans le cadre des règles de l’OMC.
L’OMC prévoit des restrictions quantitatives lorsqu’un pays membre a des difficultés de balance de paiements et ces licences ne sont en aucune manière les modalités des anciennes licences d’importation des années 1970/1980.
Toutes ces considérations doivent ouvrir la voie à l’adhésion de l’Algérie.
Les pays d’Afrique comme le Nigeria et l’Afrique du Sud ou encore le Tchad, le Niger, le Togo, l’Angola, le Bénin, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Ghana sont aussi membres.
Au Maghreb, c’est le cas du Maroc et de la Tunisie. Il y a aussi la majorité des pays arabes pétroliers dont le dernier en date est l’Arabie saoudite, qui sont membres.
Les pays d’Amérique du Sud dont le Brésil, le Venezuela, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Mexique ont déjà adhéré sans parler des pays de l’Asie comme l’Inde et l’Indonésie.