Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a tenu à rassurer la population, les malades atteints d’hépatite quant à la disponibilité et à la qualité des traitements stockés au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH).
«Des quantités suffisantes ont toujours été mises à la disposition de nos malades. A ce titre, nos hôpitaux ont été approvisionnés depuis le mois de juin à ce jour, par des quantités représentant une couverture de trois mois», a indiqué le ministère dans un communiqué rendu public.
Ce dernier précise, également, que «la PCH dispose d’une quantité suffisante au niveau de ses stocks pour une couverture nationale de plusieurs mois».
Le ministère a également apporté quelques clarifications quant à l’affaire qui a fait l’objet d’un article dans notre journal.
Il s’agit de 3 200 flacons d’antiviral indiqué dans le traitement de l’hépatite B et C, périmés, d’une valeur marchande de 96 millions de dinars et stockés à la PCH.
Il a ainsi précisé que «la quantité déclarée périmée (…) n’est en fait qu’une non-conformité décelée par les outils de vérification en la matière des services de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) avant leur acheminement vers l’établissement».
Quant aux raisons qui ont induit cette «non-conformité», le ministère a indiqué que cette dernière «est due à la rupture de la chaîne de froid survenue au niveau du service fret de l’aéroport d’Alger, en raison des mauvaises conditions de stockage et de transport».
Ce constat a été établi au début du mois de juin par les services de la PCH et ce, après vérification des courbes de températures sur les dispositifs de lecture accompagnant les produits, selon le document sus-cité.
Ce dernier ajoute, qu’il s’agit là de mesures habituelles, observées par la PCH lors de la réception de tout produit destiné aux malades.
Le communiqué conclut cette affaire, en indiquant qu’«il ne s’agit nullement pas d’une péremption, mais d’une non-conformité dont la responsabilité n’incombe pas à notre établissement (PCH) qui, de surcroît, n’enregistre pas de perte financière à ce sujet».
Et le département de Saïd Barkat de désigner les responsables de cette altération des traitements en indiquant que «cette non-conformité est due à la rupture de la chaîne de froid (…) engageant directement la responsabilité conjointe du fournisseur (laboratoire Roche) et du transporteur».
Confortant ainsi les récentes déclarations d’un responsable au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux.
Ce dernier avait alors tenu à démentir «formellement» les propos du président de l’association SOS Hépatite Algérie, Abdelhamid Bouallag, qui a dévoilé cette affaire au grand jour.
M.Bouallag avait affirmé que plus de 3200 boîtes d’Interféron Pegylé, traitement antihépatique, périmées, sont stockées au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), alors que plus d’un millier de malades atteints d’hépatite B et C attendaient leur traitement depuis quelques mois.