L’exclusion de l’Algérie pour l’organisation de la 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations au profit du Gabon a mis à nu les dessous d’un jeu pas aussi sain dans les rouages de la Confédération africaine de football (CAF) depuis l’intronisation, en 1987, d’un président du nom d’Issa Hayatou qui est loin d’être rassasié, si l’on se réfère à l’adoption, par les 54 pays membres de la CAF, du texte modifiant la limite d’âge pour l’accession au comité exécutif de l’instance continentale à l’occasion de la tenue de la 37e assemblée générale ordinaire de la CAF.
Ce qui permettra à Issa Hayatou, âgé de 68 ans, de postuler pour un 8e mandat, synonyme d’une candidature à vie.
Les jeux de coulisses et les intérêts étroits ont mis notre pays sur la touche. Le premier coup de massue a été déjà reçu avec le rejet de la candidature pour les 32e et 33e éditions de la CAN avant de recevoir l’estocade, hier après-midi, au Caire, à l’issue du tirage au sort qui a désigné le pays organisateur de la CAN-2017.
i les assurances du ministre des Sports, le Dr Mohamed Tahmi ni le président de la FAF, Mohamed Raouraoua qui misait gros sur ce scrutin qui a été entouré de beaucoup de zones d’ombre, ne peuvent convaincre l’opinion publique sportive nationale sur ce qui s’est réellement passé. Sur quelle logique et sur quels critères les membres du comité exécutif se sont-ils basés pour désigner le futur organisateur de la CAN-2017 ? C’est une question qui ne trouvera jamais de réponse, sauf si nos dirigeants, en très haut lieu, tentaient de faire pression pour sauver la face. Mais une chose est sûre, le comité exécutif dominé par Issa Hayatou qui a bâti un véritable empire, et ce, en raison de son jeu malsain, ses décisions hâtives et improvisées à l’encontre des nations de football du Maghreb qu’il n’a jamais portées dans son cœur, continue de comptabiliser des échecs via le Tribunal arbitral sportif (TAS).

Cette instance, qui a débouté l’instance exécutive de la CAF, au profit consécutivement du Maroc et de la Tunisie, continue d’affaiblir cet empire aux caprices incommensurables. À titre de rappel, les déboires d’Issa Hayatou ont commencé en 2010, lors de la remise des trophées de la finale de la Champion’s League africaine qui s’est déroulée à Radès en Tunisie (EST-TPMazembe), quand les joueurs tunisiens d’Espérance ont refusé de le saluer pour contester contre ce qu’ils ont qualifié d’“injustices et magouilles arbitrales qui dominent le football africain dirigé par Hayatou depuis 1988”. Pour le public sportif algérien, il n’y a aucun doute, hormis le fait que l’inamovible Hayatou n’a jamais porté les trois pays du Maghreb dans son cœur, notre pays a été victime de jeu de magouilles et d’intérêts sordides. Issa Hayatou vient donc de régler un compte avec l’Algérie avec ce sentiment de représailles après le décès d’Ebossé. Maintenant que les dés sont pipés, nos dirigeants du football national devront songer à mettre de l’ordre dans la maison en s’attaquant à tous les maux qui rongent notre football, à commencer par l’éradication de la violence et le lancement de nombreux chantiers tendant à améliorer le niveau de football de notre championnat qui a atteint un degré de médiocrité inégalable depuis l’Indépendance pour préparer la bataille portant sur l’organisation de la 34e édition de la CAN. La seule crainte qui nous préoccupe, c’est celle de voir le rythme des travaux de réalisation des stades baisser.
M. L