Trente-et-un pays arabes et musulmans, dont l’Algérie, ont dénoncé avec la plus grande fermeté les déclarations du Premier ministre de l’occupation, Benyamin Nétanyahou, concernant ce qu’il appelle “Israël grande”. Dans un communiqué commun, les ministres des Affaires étrangères de ces pays ont qualifié ces propos de violation flagrante du droit international et de menace directe contre la sécurité nationale arabe, la souveraineté des États et la paix régionale et mondiale.
Le communiqué a insisté sur le rejet catégorique de ces ambitions expansionnistes, tout en affirmant que les pays signataires adopteront toutes les politiques et mesures nécessaires pour défendre le droit des peuples à la paix, à la sécurité et au développement. Cette prise de position s’inscrit dans une dynamique de solidarité arabe et islamique face à la montée des discours extrémistes au sein du gouvernement israélien.
Condamnations Internationales des Propos Expansionnistes de Netanyahu
Cette dénonciation unanime souligne la gravité de la situation et l’inquiétude croissante face aux tensions au Moyen-Orient. L’appel à la communauté internationale reflète le besoin urgent d’une intervention pour désamorcer la crise et prévenir une escalade de la violence.
Le contexte géopolitique actuel, marqué par des conflits et des instabilités, rend la situation encore plus préoccupante. Les déclarations de Netanyahu, perçues comme une provocation, pourraient avoir des conséquences désastreuses pour la région et au-delà.
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L’ombre du projet colonial : extension et apartheid
En parallèle, les 31 pays ont également condamné la décision du ministre extrémiste Bezalel Smotrich d’approuver une nouvelle phase du plan de colonisation dans la zone stratégique “E1”. Cette initiative, combinée à des propos ouvertement racistes et à l’opposition déclarée à la création d’un État palestinien, constitue, selon eux, un pas supplémentaire vers l’annexion totale de la Cisjordanie occupée.
Le communiqué a rappelé que ces politiques violent les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, qui interdisent les colonies israéliennes et considèrent toute tentative de modifier la démographie des territoires occupés depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, comme illégale et nulle de droit.
Les ministres ont mis en garde contre les conséquences graves d’un tel projet colonial, évoquant le risque d’escalade de la violence et de déstabilisation régionale. Ils ont pointé du doigt les attaques répétées contre les lieux saints musulmans et chrétiens, notamment la mosquée Al-Aqsa, les incursions quotidiennes dans les villes palestiniennes, ainsi que la destruction systématique des camps de réfugiés et le déplacement forcé des Palestiniens.
Les pays arabes et musulmans ont exhorté la communauté internationale, en particulier les membres permanents du Conseil de sécurité, à assumer leurs responsabilités légales et morales. Ils ont appelé à une action urgente pour obliger Israël à cesser son agression contre Gaza, lever le blocus et permettre un accès humanitaire immédiat et inconditionnel.
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Netanyahu et la vision de “l’Israël grande”
Les propos de Netanyahu, qui a déclaré être “en mission pour des générations” afin de réaliser le rêve d’une “Israël grande” s’étendant au-delà des frontières actuelles, y compris sur des territoires en Égypte et en Jordanie, réactivent un concept ancien porté par certains courants sionistes extrémistes. Pour les pays arabes et musulmans, ces ambitions expansionnistes ne sont rien d’autre qu’une provocation et une menace grave pour la stabilité du Moyen-Orient.
Cette vision d’un « Grand Israël » suscite de vives condamnations et renforce les craintes d’un conflit majeur. La réponse de la communauté internationale sera déterminante pour l’avenir de la région.
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