Quelque 3000 jeunes chercheurs sur le territoire national bénéficieront d’une formation doctorale à l’horizon 2012 afin de les orienter vers les centres de recherche, a annoncé dimanche la direction générale de la Recherche scientifique et du Développement technologique.
« Cette opération, lancée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, suivant les instructions du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, vise à atteindre 4.500 chercheurs permanents à l’horizon 2012 », a indique le directeur général de la Recherche scientifique et du Développement technologique, M. Hafidh Aourag, à l’ouverture d’une réunion du comité sectoriel permanent (CSP) de la Recherche scientifique et Développement technologique.
L’opération consiste en l’identification des meilleurs étudiants titulaires de Magistère ou de Master pour leur donner la formation doctorale adéquate et les orienter vers une recherche appliquée, et ce, dans le but de rendre la recherche « plus attractive », a-t-il ajouté.
A ce titre, le responsable a souligné que le nombre actuel de chercheurs permanents était de 1.200 chercheurs travaillant dans 19 centres de recherche, ce qui est « très peux » par rapport au nombre total d’habitants en Algérie qui est de quelque 32 millions d’habitants.
De ce fait, il est très important de sensibiliser et encourager les chercheurs et universitaires à ne pas se contenter de l’enseignement universitaire, « qui représente le choix préféré de la majorité en raison du volume horaire réduit et la stabilité que le poste d’enseignant offre », a-t-il plaidé.
Par ailleurs, M. Aourag a indiqué qu’ il devenait « très important » aussi d’améliorer l’environnement de la recherche au niveau des centres et laboratoires et s’orienter vers la recherche appliquée plutôt que de se limiter à la recherche fondamentale. « Nous oeuvrons à la réalisation de cet objectif en appliquant le modèle anglo-saxon », a-t-il dit. « Le système de recherche scientifique actuel est un système hérité de la France et il ne sert pratiquement plus la nouvelle vision de la recherche », a-t-il poursuivi, relevant l’absence de coordination entre la recherche effectuée au niveau des universités et celle menée dans les centres de recherche
Dans le but de remédier à cette situation, les centres de recherche seront dorénavant installés dans les enceintes des campus universitaires afin de faire bénéficier les étudiants des produits de la recherche, a indiqué M.Aourag.
Cette nouvelle vision de la recherche scientifique s’articule, selon lui, sur la création par les chercheurs de leurs propres Start-up, de manière à les impliquer davantage dans le secteur socio-économique. Pour ce qui est des équipements, le ministère a mis à la disposition de la recherche 17 plateaux techniques en 2009.
Cette opération touchera toutes les universités du pays, a-t-il expliqué, notant également la création de 4 centres régionaux physico-chimiques.
Dans le même sens, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a opté pour une autonomie totale des laboratoires de recherche, aussi bien au niveau de la gestion administrative et financière, que des équipements, a-t-il souligné. A noter que tous ces points seront débattus, durant 3 jours, dans le cadre de plusieurs ateliers.
Il sera aussi question pour les participants de débattre de l’avant-projet de charte de déontologie, du projet de règlement intérieur du comité sectoriel permanent, de l’étude de la méthodologie d’évaluation de l’activité au sein des structures de recherche, en plus de 4 agences thématiques de recherche.