Une réunion du Comité interministériel chargé de définir le contingent et l’octroi des licences d’importation est prévue la semaine prochaine.
La libération prochaine des licences d’importation des véhicules neufs ne profitera pas, cette année, à tous les 40 concessionnaires automobiles qui ont résisté aux exigences du cahier des charges. Contre toute attente, le Comité interministériel chargé de définir le contingent et l’octroi des licences d’importation a été instruit par le Premier ministère pour revoir l’ensemble des critères pour faire bénéficier un concessionnaire automobile pour prétendre obtenir ce sésame qui lui permettrait de survivre. Et si les opérateurs classiques, comme Nissan Algérie, Toyota, Peugeot Algérie, Renault Algérie, le groupe Saïda (Citroën), Haïma (Akbou Auto),Volkswagen (avec ses quatre marques, VW, Skoda, Seat et Audi), Kia et Hyundai seront concernés par des volumes allant de 1 500 à
3 000 unités, les autres représentants des marques automobiles verront leurs volumes baisser à 250 et 500 unités, comme Fiat, Mercedes, BMW, Kia et autres DS. Selon nos sources, le volume de 25 000 unités arrêté par le gouvernement sera réparti entre une vingtaine de marques, alors qu’une quinzaine d’autres seront exclues de ce contingent. À commencer par une dizaine de marques chinoises qui, jusqu’ici, n’ont pas pu renouveler leur agrément et n’ont pas vu également leurs projets d’usines et/ou de sous-traitance validés par le ministère de l’Industrie et des Mines. Ainsi, la première évaluation effectuée par un groupe de travail, récemment diligenté par le Premier ministère et chapeauté par le département de Mahdjoub Bedda, a fait ressortir que plusieurs concessionnaires n’ont pas honoré leurs engagements en termes de création d’emploi, de déploiement de service après-vente et de disponibilité de pièces de rechange. Pis encore, ces concessionnaires n’ont rien pu concrétiser pour s’aligner sur la stratégie du gouvernement qui, à maintes reprises, avait tenté de les recadrer, notamment en les rappelant à l’ordre afin d’investir dans la sous-traitance et la pièce de rechange. Ces critères viennent se greffer à la fermeture par la grande majorité de ces concessionnaires de leurs agents distributeurs, alors que le cahier des charges exigeait également le développement du réseau pour prétendre au renouvellement des agréments. Et si en 2015 et 2016 le gouvernement avait réduit à 40 le nombre de concessionnaires, il est attendu que ce chiffre soit revu à la baisse. Autrement dit, la réunion prévue la semaine prochaine par le Comité interministériel chargé de définir le contingent et l’octroi des licences d’importation sera décisive en ce sens où une quinzaine d’opérateurs vont passer à la trappe. Selon notre source, “le souci de la qualité, de la surfacturation, du respect des tarifs de vente et du déploiement d’investissement seront pris en considération par ce comité pour assainir un secteur livré à l’anarchie. C’est aussi une opportunité pour le gouvernement qui voudrait, à travers ces mesures, réduire les importations en devises”, a affirmé notre source. Ce comité prendra aussi en considération le volume de véhicules produits en Algérie. “Même si le contingent dernier ne répond pas aux besoins du marché qui est de l’ordre de 350 000 unités/an, le gouvernement persiste dans sa stratégie”, explique la même source. Fixé à un contingent de 98 374 unités pour l’année 2016, soit une valeur d’un milliard de dollars US, ce quota a été réduit à 55 000 unités en mars dernier avant qu’il ne soit revu à la baisse, il y a deux jours, à 25 000 unités seulement, soit un montant avoisinant 300 millions de dollars US.
Il faut savoir que ce contingent quantitatif concerne les véhicules automobiles pour le transport de dix personnes ou plus (chauffeur inclus), les véhicules de tourisme et autres véhicules automobiles principalement conçus pour le transport des personnes (y compris les voitures de type break et les voitures de course) et les véhicules automobiles pour le transport de marchandises.