La direction de la pêche de la wilaya d’Oran, a déclaré qu’au cours de l’année 2014, plus de 303.264 tonnes de poissons divers, ont été exportés vers les pays de l’Union Européenne, dont la France et l’Espagne. La même direction, avait attribuée 30 certificats de pêche aux unités d’exportation.
Parmi le poisson exporté, on trouve, la crevette rouge et blanche, dont l’Espagne est le principal client. Cette exportation est autorisée sans aucun respect de l’auto insuffisance, alors que l’Algérie a doublé son importation de poisson surgelé, dont la quantité de 44.257 tonnes a été débarquée au port d’Oran.
Par ailleurs, les deux pêcheries d’Oran et d’Arzew se sont dotées de 188 bateaux de pêche, pour une totalité de 280 unités de pêche, dont 34 chalutiers de gros poissons, 121 sardiniers et 125 bateaux de petite pêche et bateau de pêche du thon.
Par ailleurs, les ouvriers pêcheurs que nous avons rencontrés, ont été unanimes à reconnaitre qu’il existe une mafia qui gère le marché du poisson, encouragée par le laisser aller et l’indifférence des différentes autorités, ce qui a eu pour conséquences l’intrusion de contrebandiers qui vendent le poisson aux pêcheurs étrangers dans le large.
Nos interlocuteurs affirment que le poisson transite d’abord par plusieurs spéculateurs pour ensuite arriver dans les réseaux de distributeurs qui se sont imposés en « commerçants » et dictent le prix aux petits revendeurs.
Ils ajoutent que ces spéculateurs dans l’habit de faux transporteurs et faux distributeurs, traversent régulièrement tous les jours les postes de contrôles sans aucune inquiétude. Le créneau du poisson est devenu très juteux, et c’est pour cela que les pêcheurs doutent de la véracité des rapports qui sont adressés au ministre de la pêche et de l’aquaculture, ce qui explique ses déclarations sur le soit disant « syndrome sardinal » et la raréfaction des ressources marines. Des balivernes ! alors qu’en réalité le poisson algérien est presque en totalité exporté légalement et illégalement.