300.000 enfants ont été victimes d’accidents domestiques cette année en Algérie, selon la Protection Civile, citée, aujourd’hui 20 novembre par le quotidien francophone Liberté en marge d’un séminaire sur les accidents domestiques qui s’est récemment tenu à l’Université Abderrahmane-Mira de Béjaïa.
Les enfants âgés entre 0 et 5 ans sont les victimes les plus touchées, affirme M. Soufi, représentant de la Protection Civile de la Wilaya de Béjaïa. 80% des accidents ont eu lieu dans les zones urbaines, dont 50% dans des immeubles et 35% dans des cuisines.
Les accidents domestiques de brûlures sont ceux qui suscitent le plus d’attention chez les conférenciers. Le représentant du Ministère du Commerce, M. Kolli, a déclaré que 449 cas de brûlures ont été enregistrés en 2013, dont 239 mortels.
Également présent lors de ce séminaire, le professeur Bouttaou de la clinique des Brûlés de Pasteur (Alger) a indiqué que selon une enquête-pilote réalisée en 1998, les enfants dont l’âge varie entre 0 et 4 ans sont les plus touchés par les brûlures, suivis par ceux âgés entre 5 et 9 ans (27.9%) et ceux entre 10 à 14 ans (20.1%).
Le professeur Bouttaou estime que « les adultes ont une grande part de responsabilité dans les accidents qui leur surviennent à domicile. Dans son développement psychologique, l’enfant cherche une autonomie et de nouvelles expériences dans la vie, d’où l’importance de la vigilance. »
Le même intervenante aborde l’environnement matériel et le faible niveau socio-économique, qui multiplient le risque d’accidents domestiques.
L’occasion lors de cette rencontre, à laquelle a participé un représentant des entreprises pétrolières publiques Naftal et Sonatrach, de se pencher sur le danger de l’utilisation du gaz et de l’électricité.
Le professeur Bouttaou aborde également les cas des enfants intoxiqués au monoxyde de carbone, déplorant l’absence de ventilation dans les maisons, et « la mauvaise installation des chauffages et le non respect des normes ».