30 terroristes recherchés dans la wilaya d’El-Oued

30 terroristes recherchés dans la wilaya d’El-Oued
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Quelques années après l’attaque terroriste contre un poste de l’Armée nationale populaire à Guemmar, en 1991, les habitants de la wilaya d’El-Oued croyaient en avoir fini avec les organisations armées.

Il est vrai que l’accalmie a duré des années, mais la série de découvertes d’armes de guerre par l’ANP dans cette wilaya suscite de nouveau la crainte du retour des attentats. La wilaya d’El-Oued, qui préparait son retour sur la scène touristique avec le lancement de nombre d’initiatives, est prise au dépourvu par l’acharnement des terroristes.

Le chaos en Libye a incontestablement aidé à la tentative de renouer avec la criminalité prônée par le Groupe islamique armé (GIA) et autres organisations terroristes.

Les habitants de cette wilaya avaient compris que quelque chose se préparait quand la zaouïa Tidjania d’El-Oued a été quasiment désertée. Cette zaouïa, qui enseigne l’islam modéré, n’intéresse pas beaucoup de monde, comme dans un passé récent. Un de ses cheikhs impute cette situation à l’émergence de Daech et l’attrait financier.

« La sonnette d’alarme est tirée dans notre zaouïa depuis quelques années, lorsque des jeunes ont cessé de la fréquenter, attirés par le radicalisme et le gain d’argent qu’ils pensent trouver chez Daech « , nous explique un cheikh. La série de découvertes d’armes de guerre dans la wilaya d’El-Oued n’étonne pas dans cette zaouïa qui lance un appel contre le radicalisme.

Les forces de sécurité déployées dans cette wilaya s’attendaient à ce regain de trafic d’armes au profit des terroristes, « avec l’augmentation de la contrebande « .

Près de trente terroristes, originaires de la wilaya d’El-Oued et sévissant en Algérie, en Tunisie et en Libye sont recherchés par les services de sécurité. « Certains ont été tués, d’autres sont toujours en fuite », a confié une source locale.

La wilaya d’El-Oued, disposant de frontières avec la Tunisie, et distante de quelques centaines de kilomètres des frontières libyennes, est géographiquement entre le Grand Sud et les villes proches des frontières avec la Tunisie et la Libye et le centre-est du pays a déjà enregistré des attaques terroristes, dont celle perpétrée contre une caserne militaire de Guemmar en novembre 1991 par le groupe de Tayeb El afghani, et l’assassinat de nombre de gardes-frontières (GGF) dans un attentat.

Des rencontres ont lieu, rassemblant les autorités locales algériennes et tunisiennes aux frontières, pour décider de mesures à même d’améliorer les conditions socioéconomiques des habitants de hameaux. Les terroristes sont toujours prêts à exploiter la pauvreté pour tenter de radicaliser les populations.

L’ANP et l’armée tunisienne font des patrouilles ensemble le long des frontières.

Le radicalisme et la pauvreté encouragent les terroristes qui tentent d’embraser la région. Ceux opérant au-delà des frontières tentent d’exploiter le chaos libyen pour se doter en armes et relancer les attentats en Algérie et en Tunisie. « De nombreux recruteurs de Daech ont été arrêtés dans la région. Des enfants faisaient partie des recrues qui étaient destinées par Daech à renforcer ses rangs dans les maquis.