L’opération de boycott de viande qui a commencé le 10 juillet dernier a pour but de maintenir les prix de la viande par rapport au pouvoir d’achat du consommateur. n 685 000 SMS ont été envoyés aux consommateurs afin de les sensibiliser en prévision du mois de Ramadhan.
«30% des consommateurs ont suivi l’appel au boycott de la viande une semaine après le< lancement de l’opération», a déclaré hier à Alger le président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur, M. Mustapha Zebdi, lors d’une conférence de presse sur les thèmes : «Exposé du bilan de la caravane nationale de sensibilisation à la culture de consommation, résultats de la campagne de boycott des viandes et les actions à venir relatives à la sensibilisation et l’orientation du consommateur algérien durant le mois béni de Ramadhan».
M. Zebdi a indiqué qu’«il est satisfait du taux de suivi de l’opération qui était fixé à 60% par l’association». Il a précisé que «cette opération a même été suivie par les commerçants du marché de gros», estimant que «cette démarche est le meilleur moyen de protection du consommateur». L’opération de boycott de la viande qui a commencé le 10 juillet dernier a pour but de maintenir les prix de la viande par rapport au pouvoir d’achat du consommateur.
En effet, à l’approche du mois sacré de Ramadhan, les prix de la viande s’envolent, atteingnant jusqu’à 1 300 DA le kilo comme cela a été constaté ces jours-ci. Afin de stopper cette montée en puissance des prix qui affecte le pouvoir d’achat des ménagères, le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), M. Zaki Ha-riz, a estimé qu’«il faut augmenter la production nationale de viande de un million de tonnes par an». Dans ce sens, il a souligné qu’«une feuille de route a été proposée au ministère de l’Agriculture afin d’atteindre cette objectif.»
M. Hariz a indiqué que «ce plan comprend plusieurs propositions dont la production locale de l’aliment du bétail, l’introduction de nouvelles technologies dans la construction des fermes, l’insémination artificielle du cheptel et la formation des techniciens en agronomie». De son côté, le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, M. Boulenouar, a déclaré que «les 70 000 tonnes de viande importées restent inférieures aux besoins du marché national». Il a estimé que « le marché informel est pour beaucoup dans l’augmentation des prix».
Il a indiqué qu’ « il y a un million de personnes qui activent dans l’informel pour 2 000 points de vente à côté de 600 marchés dont 43 de gros de fruits et légumes». Selon le porte-parole de l’UGCAA, il n’y a pas assez de marchés publics dans les communes, ce qui encourage l’informel et l’augmentation des prix».
En outre, M. Heriz a souligné que «685 000 SMS ont été envoyés aux consommateurs afin de les sensibiliser en prévision du mois de Ramadhan. Créée en novembre 2011, la Fédération algérienne des consommateurs qui compte 18 associations de wilaya, œuvre à unifier l’action des associations de protection du consommateur en Algérie.
Wassila Benhamed