Le dossier de la médecine de travail et l’actualisation de la liste des maladies professionnelles est l’un des dossiers en suspens régulièrement posé sur la table des négociations entre le syndicat de l’éducation nationale et le ministère de tutelle à Oran.
En effet, selon un bilan du service de médecine de travail du CHU d’Oran, 60% des travailleurs de l’éducation ont subis des interventions chirurgicales en relation directe avec leur activité professionnelle et de nombreux autres souffrent de syndromes dépressifs chroniques. 30% des cas présentant un syndrome dépressif nécessitent réellement un congé de maladie, selon le même constat. Il est également fait état de l’augmentation significative des maladies ORL notamment celles liées aux cordes vocales, de l’hypertension artérielle, du diabète et des troubles du rythme cardiaque.
Pour le syndicat de l’éducation, les maladies ne faisant pas partie de la nomenclature des maladies professionnelles constituent un sérieux handicap pour les travailleurs de l’éducation en générale et le corps enseignant en particulier car non reconnues en tant que tel. Le syndicat de l’éducation demande la mise en place d’une commission mixte de recensement des maladies professionnelles, d’effectuer une enquête approfondie dans le secteur de l’éducation pour identifier, classifier et enfin les faire reconnaitre par la caisse de sécurité sociale en tant que maladies liés directement à l’exercice de l’activité professionnelle.
L’année dernière, la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) a relevé 22.000 infractions liées à la déclaration des procédés de travail susceptibles de provoquer des maladies professionnelles.
Saou Boudjemaa