3 morts dans l’attaque contre le bus des éperviers du togo

3 morts dans l’attaque contre le bus des éperviers du togo

Emmanuel Adebayor, le capitaine de l’équipe du Togo, a fait un récit effroyable de l’attaque du bus qui transportait sa sélection en Angola vendredi. Le véhicule a été mitraillé par des rebelles armés.

Le bilan est un mort et neuf blessés. Selon Adebayor, l’attaque a duré trente minutes : «Ils ont tué notre chauffeur, il n’y avait personne pour conduire le bus. C’est comme si nous étions en train de rêver.

Je suis choqué. Je suis l’un de ceux qui ont porté les blessés jusqu’à l’hôpital, c’est là que j’ai vraiment réalisé ce qui se passait. Tout le monde criait, appelait sa mère, pleurait au téléphone, prononçait ses derniers mots en pensant qu’on allait mourir.»

Le capitaine togolais est vraiment «dégoûté» pour le continent africain après ces tristes événements. L’Angola se faisait une fête d’accueillir la compétition qui va néanmoins se dérouler mais le climat risque d’être particulièrement pesant. Et surtout l’image de l’Afrique, qui accueillera pour la première fois la Coupe du monde en juin, en prend un sacré coup. «On répète qu’en Afrique, nous devons changer notre image, que nous voulons être respectés et malheureusement, cela ne se produit pas, regrette Adebayor. On a la chance d’organiser l’un des plus grands tournois au monde qui est la Coupe du monde, et pouvez-vous imaginer ce qui va se passer maintenant ? J’ai honte, et pour moi… c’est injuste.»

Le Togo vers le retrait

Comme Dossevi vendredi, Adebayor évoque le retrait de sa sélection. «En tant que capitaine de l’équipe, je peux dire que si la sécurité n’est pas assurée, alors nous partirons peut-être samedi, a confié l’attaquant de Manchester City à la BBC. C’est du football et l’une des plus grandes compétitions en Afrique mais je ne pense pas que les gens soient prêts à donner leur vie. Je vais parler avec mon équipe et on prendra une décision qui est bonne pour nos carrières, nos vies et nos familles. Beaucoup de joueurs veulent partir. Ils ont vu la mort et veulent retrouver leurs familles.»