Trois des sept diplomates algériens enlevés le 6 avril dernier à GAO par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO) auraient retrouvé leur liberté depuis déjà vendredi, selon une information rapportée par le journal Echourouk dans son édition électronique de mercredi.
Le journal cite les propos du porte parole d’Ansar Eddine, Abou Omar Sanda Ould Bouamama. « Oui, je vous le confirme, les trois diplomates ont été libérés vendredi ou samedi, je pense qu’ils sont actuellement pas loin de la frontière algérienne qu’ils ont gagné à bord d’un véhicule 4/4 » a-t-il déclaré.
Mais ce dernier est resté mystérieusement muet sur le sort des quatre autres diplomates. «Les trois otages sont en bonne santé, ils ont été remis aux autorités algériennes suite à une médiation », ajoute encore Omar Sanda Ould Bouamama qui souligne par ailleurs que « l’opération de libération s’est déroulée sans le moindre incident qui est de nature à la compromettre».
Selon lui, «la discrétion la plus totale a entouré cette libération pour ne pas la compromettre et pour ne pas mettre aussi en danger la vie des trois otages » note encore le porte parole d’Ansar Eddine. Ce denier, rappelle au passage Echourouk, a participé à la médiation qui a permis la libération de l’otage suisse Béatrice Stockly, le 24 avril enlevée une semaine auparavant à Tombouctou.
Face à cette information, au demeurant une bonne nouvelle si elle venait à se confirmer, les autorités algériennes gardent le silence. Silence d’autant plus compréhensible que ce n’est pas la première fois que la presse algérienne s’emballe en annonçant la libération des otages.
On se souvient que le MUJAO a exigé un 15 millions d’Euros pour la libération des otages, alors que du côté algérien, on s’est contenté de faire jusque-là état de « négociations » avec comme leitmotiv de Mourad Medelci « les otages algériens vont bien».