3 auxiliaires de police condamnés à la prison après le décès d’un jeune homme dans un commissariat

3 auxiliaires de police condamnés à la prison après le décès d’un jeune homme dans un commissariat

Hier, le tribunal correctionnel d’Oran a rendu son verdict après un appel, réduisant les peines de prison de 12 ans à 7 ans pour trois policiers et de deux ans pour deux autres agents impliqués dans l’affaire de la mort de Kheloufi Bilal.

Son décès était survenu à l’intérieur d’une cellule du commissariat de la sécurité urbaine 15, dans le quartier El Othmania. Le jeune homme s’était rendu aux autorités pour signaler une querelle avec une autre personne.

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Le procureur, qui avait fait appel du jugement initial, avait requis une peine de 15 ans pour les accusés reconnus coupables de faux et usage de faux dans des documents officiels.

Les charges incluent également la modification de documents, la falsification de leur contenu et l’alternation des enregistrements une fois qu’ils avaient été finalisés et clos.

Les accusés ont également été inculpés de détention arbitraire en dehors des lieux désignés pour la détention des personnes arrêtées, sans en informer l’autorité présidentielle, ainsi que de dissimulation de preuves en modifiant le lieu et en déplaçant des éléments pour entraver le cours de la justice, de négligence ayant entraîné la mort et d’évasion de la responsabilité civile et pénale en changeant les circonstances.

Une affaire qui date de 3 ans

Pour rappel, les faits de l’affaire remontent à novembre 2020, lorsque la victime s’est rendue aux services de sécurité urbaine pour signaler une dispute avec l’un de ses collègues, mais les événements ont pris une tournure tragique avec la nouvelle de son décès à l’intérieur du lieu de détention au siège de la sécurité.

Des manifestations avaient éclaté et le siège avait été encerclé, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête. Elle avait abouti à la conclusion que certains employés au siège de la sûreté urbaine sont mêlés impliqués dans la destruction du moyen utilisé pour le suicide.

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Après la présentation des mises en causes, qui sont au nombre de cinq, devant le procureur de la République, celui-ci les avait transféré au juge d’instruction près le tribunal d’Arzew.

Le magistrat avait ordonné, suite à leur audition, le placement de quatre d’entre eux en détention provisoire et la cinquième personne sous contrôle judiciaire.