C’est le commissaire Kadaoui, de la cellule de communication de la Sûreté d’Alger qui a révélé hier, à l’occasion d’un point de presse animé au siège de la Sûreté, le bilan de la lutte contre la petite et moyenne criminalité établi durant ces deux derniers mois.
A partir de ce document, le conférencier dévoile que plus 10 000 affaires ont été traitées et plus de 3 800 personnes ont été arrêtées par les services de police d’Alger durant cette période. A la tête de ces affaires, le trafic de drogue est classé en première position, puis viennent d’autres formes de crimes telles que le vol de téléphones portables et les atteintes contre les personnes et leurs biens.
Le commissaire Kadaoui a expliqué qu’une nette régression du taux de criminalité a été enregistrée, comparant le mois d’août à celui de septembre dernier. La petite et moyenne criminalité reste toutefois inquiétante, puisque le phénomène continue à se développer dans les banlieues algéroises, même si le bilan du mois de septembre représentant les affaires de criminalité traitées par la police algéroise a connu une régression.
En effet, selon le conférencier, 3 262 affaires ont été traitées par la sûreté d’Alger durant le mois de septembre dernier, dont 1 727 ont été résolues grâce aux efforts déployés par les services de police, et dans lesquelles 1 773 personnes ont été arrêtées. Parmi les arrestations opérées, 512 personnes ont été placées sous mandat de dépôt, d’autant que la plupart d’entre elles ont été interpellées en flagrant délit, 74 ont bénéficié de la liberté provisoire, 79 de la citation directe et enfin huit ont été placées sous contrôle judiciaire, explique le commissaire Kadaoui.
D’autre part, selon le chargé de la cellule de communication, le dernier bilan mensuel révèle une nette régression du taux de crime dans les banlieues algéroises, le comparant à celui du mois du ramadhan où 9 986 affaires ont été enregistrées.
6 824 affaires ont été résolues en l’espace de quelques semaines et on abouti à 2 041 arrestations avec 826 personnes placées sous mandat de dépôt, alors que 41 ont été placées sous contrôle judiciaire. Face à cette montée très inquiétante du taux de criminalité à Alger, les brigades de recherches et d’intervention (BRI) sont très actives dans les zones sensibles, là où réside le mal.
En effet, depuis le mois d’août dernier les BRI ont multiplié les opérations anti-stups afin de venir à bout des agissements dangereux de personnes appartenant à des réseaux sévissant dans différents quartiers d’Alger. Une lutte qui s’annonce très longue, du moment où beaucoup de jeunes «égarés» ont versé dans le phénomène pour des raisons financières.
2 800 RETRAITS DE PERMIS EN 45 JOURS
Dans le cadre de la sécurité routière, les éléments de la police d’Alger ont procédé à plus de 2 800 retraits de permis pour différents délits liés au comportement incivil. Durant la période du 1er septembre au 15 octobre dernier, 332 véhicules ont été mis en fourrière, indique le chargé de communication de la sûreté d’Alger.
Ce dernier explique également que pas moins de 127 accidents routiers ont été recensés durant le mois de septembre, causant la mort de trois personnes et blessant plus de 140 autres. D’autre part, 244 délits routiers ont été enregistrés durant la même période, notamment pour conduite en état d’ivresse, dépassement dangereux et excès de vitesse.
Sofiane Abi