3 000 personnes souffrent d’hémophilie en Algérie

3 000 personnes souffrent d’hémophilie en Algérie

hémophilie en Algérie.jpgL’hémophilie se propage en Algérie atteignant de plus en plus des personnes en bas âge. Selon des chiffres établis par le laboratoire Bayer Pharmaceuticals, leur nombre avoisinerait 3 000. Maladie orpheline héréditaire qui se traduit par une incapacité du sang à coaguler chez les personnes atteintes, elle nécessite une «thérapie lourde» avec beaucoup de moyens médicaux et équipements adaptés. Contraints de se déplacer au centre du pays, les hémophiles peuvent se réjouir de l’ouverture d’un nouveau centre de traitement de cette maladie qui a ouvert ses portes à Constantine.

Cette structure qui est implantée au sein du service d’hématologie du centre hospitalo-universitaire Ben Badis de Constantine, comprend notamment une salle de consultation et de soins, une salle d’hospitalisation aux normes internationales et enfin une salle de réunion dont le rôle majeur est de réunir médecins et patients lors d’ateliers d’éducation thérapeutique et sanitaire initiés par le Pr Sidi Mansour et son équipe en partenariat avec les laboratoires Bayer. Ce nouveau centre de traitement de l’hémophilie se veut un moyen de soulager les malades de plus en plus nombreux.

«Ce centre sera accompagné d’un programme d’éducation thérapeutique visant à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’hémophilie qui a considérablement évolué depuis l’initiation de la prophylaxie primaire et secondaire par le FVIII (facteur 8) recombinant disponible en Algérie depuis 2009. «Depuis la mise en place du dispositif de la discipline thérapeutique à Constantine, il y a de cela près de deux ans et demi, les hémophiles «saignent de moins en moins», affirme le Pr Sidi Mansour en charge de ce projet.

Autrement dit, les hémorragies ont spectaculairement chuté. C’est, a priori, un constat relevé dans le service affecté à cette pathologie au niveau du CHU Ben Badis. «Le seul handicap consistait dans l’exiguïté des lieux puisque l’espace ne permettait pas de prendre en charge un nombre considérable de patients, quand on sait que l’hôpital est à vocation régionale», souligne le professeur Sidi Mansour, chef de service et initiateur du dispositif.

Actuellement, 35 familles, dont chacune compte au moins deux malades, bénéficient du programme d’éducation thérapeutique en se conformant aux 6 séances «obligatoires pour les parents et leurs enfants», arrêtées par le thérapeute et son staff. Une démarche appuyée, selon notre interlocuteur, par le soutien du laboratoire allemand Bayer.

Sonia B.