La Violence en milieu scolaire prend des proportions alarmantes. Les chiffres communiqués par l’Union nationale des associations de parents d’élève attestent de cette ampleur, qui n’y est pas sans susciter l’inquiétude. Trois mille écoliers ont fait l’objet de violence durant l’année scolaire 2012 – 2013.
Les enseignants en sont responsables, précise l’association que préside Ahmed Khaled. La majorité des victimes sont celles inscrites dans le premier cycle scolaire. Donc, c’est des enfants âgés entre 6 et 11 ans.
Ahmed Khaled estime que même si la mission des enseignants est quelques fois difficile, il n’en demeure pas moins que frapper un enfant d’à peine six ou sept ans reste injustifiable. L’enquête menée par l’Union qu’il préside, en collaboration avec les services de sécurité fait ressortir que ce sont les femmes qui usent de plus de violence à l’école envers les enfants.
Pour l’année scolaire en cours, Khaled indique que l’on recense pour le moment dix cas de violences contres des élèves. Il citera celui d’un professeur à Alger qui a tiré une fillette de six ans, inscrite en première année, par les cheveux avant de la jeter par terre lui provoquant des contorsions.
Le Président de l’union estime qu’il ne faut pas se montrer «laxiste» envers ce genre d’affaires. Il a signalé qu’il a conseillé aux parents de la fillette de déposer une plainte. Il y a également le cas d’une enseignante à Annaba qui a frappé trois enfants inscrits en deuxième année, donc sept ans environ, avec un bâton. Les coups assénés à la tête ont provoqué des blessures.
Il semblerait que la violence en milieu scolaire est un problème assez sérieux, qui a tendance à s’ancrer dans le paysage algérien. Ahmed Khaled a estimé que cela est du, entre autre, au manque de formation des enseignants et enseignantes recrutés.
Ali Karimou