2ème journée de la rencontre de l’OMPI à Alger L’optimisation du transfert technologique au menu

2ème journée de la rencontre de l’OMPI à Alger L’optimisation du transfert technologique au menu

Les travaux de la deuxième consultation régionale de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle sur le transfert technologique dans la région Afrique et Moyen-Orient se sont poursuivis, hier, en ateliers techniques et ont débouché sur une série de recommandations.

Durant cette deuxième et dernière journée de la rencontre qui s’est déroulée, à Alger, avec la participation de délégués représentant une quarantaine de pays arabes et africains, les débats animés lors de ces ateliers ont porté, entre autres, sur les outils et mécanismes nécessaires pour un transfert technologique efficace et les défis communs pour les pays en développement.

Les initiatives visant à promouvoir la propriété intellectuelle et le transfert technologique en Afrique et dans les pays arabes étaient également exposées lors de cette consultation, la deuxième du genre après celle tenue en 2012 à Singapour. Plusieurs experts ont estimé, à cette occasion, nécessaire de changer la direction du flux des transferts technologiques vers l’axe Sud-Sud, alors qu’il était auparavant Nord-Sud.

Cette tendance commence déjà à se concrétiser progressivement du fait que certains pays émergents notamment les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ainsi que ceux de l’Europe de l’Est comme la République Tchèque, l’Ukraine et la Pologne deviennent les nouveaux pôles de l’innovation et de la propriété industrielle, a-t-on observé.

La problématique d’une meilleure mobilisation des ressources humaines pour optimiser la recherche-développement et assurer l’efficacité du transfert technologique a été également évoquée par d’autres experts.

Pour ce faire, un délégué marocain a suggéré d’impliquer les diasporas nationales dans le processus de transfert de connaissances et de technologie vers leurs pays d’origine.  Il a aussi recommandé de préparer les écoliers, lycéens et universitaires pour devenir les innovateurs de demain et de définir le modèle institutionnel qui supervise les infrastructures de transfert technologique.

D’autres délégués ont, en outre, plaidé pour un transfert de savoir-faire et de connaissances entre les entreprises du même pays et de la même région dans un souci de complémentarité. Toutefois, la mise en œuvre de cette proposition pourrait être confrontée aux contraintes liées au rendement économique de chaque entreprise.

Entamée, mardi dernier, en présence du ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Cherif Rahmani, la consultation régionale de l’OMPI a sanctionné ses travaux par l’adoption d’une série de recommandations visant à améliorer le transfert technologique tout en protégeant la propriété intellectuelle.

Ces recommandations devraient être soumises aux instances exécutives de l’OMPI, basée à Genève, pour les intégrer dans son plan d’action destiné à accompagner les pays en développement en matière d’innovation et de transfert technologique.

Samy B.