L’atelier est présidé par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra
Les pays africains sont appelés à «accorder» leurs violons en optant pour une seule voix tout en défendant les positions et les propositions africaines.
Les travaux du 2e Séminaire sur la paix et la sécurité se poursuivent à Oran. Hier matin, c’est à huis clos qu’a été débattue la question liée à la nécessité du renforcement des mécanismes de coordination entre l’UA et l’ONU en matière de consolidation de la paix et de la sécurité en Afrique. L’atelier est présidé par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Les travaux de cette deuxième journée ont été focalisés sur des débats liés aux opportunités permettant l’amélioration de la coordination entre, d’une part, les membres africains non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et d’autre part, entre ces mêmes membres avec ceux du Conseil de la paix et de la sécurité de l’UA, a indiqué une source proche de la délégation algérienne.
La même source a ajouté affirmant que «parmi les idées proposées au débat lors de cette séance figurent celles préconisant l’intérêt collectif de l’Afrique à placer au dessus de toute considération et la défense de la position résolue du continent concernant la mise en oeuvre efficace des décisions de l’UA». Ainsi, la consolidation des mécanismes africains capables de régler les questions de sécurité et de paix qui se posent au continent africain au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, est également à l’ordre du jour des débats. Ceci dit, il est indiscutablement clair que les pays africains sont appelés à «accorder» leurs violons et instruments avant d’aller vers l’organisation onusienne, l’ONU, et ce en optant pour une seule voix tout en défendant les positions et les propositions africaines. D’autant que 65% des questions traitées par le Conseil de sécurité de l’ONU concernent toutes les problèmes et les crises qui secouent le continent africain. Pour rappel, les participants à la première journée ont traité de plusieurs axes liés à l’actualité africaine en matière de paix et de sécurité tels que la bonne gouvernance, la lutte contre la pauvreté, le crime transfrontalier, le trafic de drogue et la circulation d’armes. Ils ont également fait le point sur les situations de conflits que connaissent certains pays comme la Somalie, le Mali ou encore la Libye, tout en évaluant les processus et les actions lancés pour réinstaurer la paix, la sécurité et la réconciliation. Les participants ont évalué les actions menées en matière de renforcement de la paix et de la sécurité en Afrique, dans le cadre de l’application des recommandations de l’UA et des propositions dégagées lors du premier séminaire tenu en décembre 2013, à Alger. La paix et la sécurité en Afrique sont impératives.
Le consensus est, chez les Africains, commun. Mardi dernier, le ministre des Affaires étrangères de l’Angola, George Rebelo Chikoti a déclaré que «les questions de paix et de sécurité en Afrique nous engagent tous» ajoutant en préconisant qu’ «il est important de saisir des moments comme ce séminaire pour échanger les expériences et discuter des grands problèmes de l’Afrique».
Soulignant le haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, qui se tient à Oran, le chef de la diplomatie angolaise a affirmé que «l’organisation de ce séminaire est extrêmement importante».
Et d’ajouter: «Nous y participons pour la première fois et cela doit nous servir pour revoir nos méthodes de travail». Il enchaîne en relevant que «cette participation nous permet de travailler efficacement au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et de répondre de la meilleure façon aux questions de paix et de sécurité». Dans son argumentaire, Rebelo Chikoti dira que «l’Afrique est très touchée par ces problèmes, notamment en Somalie, en Centre-Afrique, au Nigeria, en Libye, la question du Sahel».
«Une série de questions et de conflits qui ne nous laissent pas indifférents», a-t-il ajouté, estimant que la tenue du séminaire d’Oran est «un geste important et une opportunité de travailler pour un continent plus stable et relever le défi du développement et de la lutte contre la pauvreté». Le ministre des Affaires étrangères de l’Angola a souligné que cette question nécessite une coordination entre les Etats, une vision commune pour rapprocher les points de vue, afin de mener des actions efficaces dans la lutte contre le terrorisme».