Le 2e Salon international des énergies renouvelables et propres et de développement durable, s’est ouvert hier au palais des Expositions d’Oran avec la participation de soixante-dix entreprises algériennes et étrangères spécialisées et de 28 exposants représentant neuf pays arabes et européens.
Quatre espaces sont réservés pour cette manifestation de trois jours, trois consacrés aux exposants, aux équipements et aux conférences et le quatrième pour la formation. Ce dernier espace doit notamment permettre aux étudiants et aux chercheurs de s’enquérir des dernières nouveautés en matière d’énergies propres et renouvelables et leur importance dans la préservation de l’environnement et de développement durable. Cette édition permettra également aux visiteurs et exposants de faire connaissance des grandes lignes du plan de modernisation de la ville d’Oran et les projets dont a bénéficié la wilaya, notamment dans les domaines de l’eau, de l’énergie et de l’assainissement. Le volet scientifique du programme de cette manifestation comporte une série de conférences traitant, entre autres, des « Energies renouvelables, opportunités en Algérie », « L’importance de l’eau dans l’efficacité énergique », « La protection de l’environnement et développement durable au groupe de Sonatrach », « Promotion de l’utilisation des énergies renouvelables dans les secteurs de l’agriculture et développement rural ». Ces conférences seront animées par des experts d’Algérie, des Pays-Bas, de la Pologne et d’Allemagne.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du sous-secrétaire d’Etat auprès du ministère polonais de l’Environ- nement, M. Bernard Blaszczyk, du wali d’Oran et du chargé des affaires économiques auprès de l’ambassade de Pologne en Algérie.
Projet algéro-japonais « Sahara Solar Breeder »
La première station expérimentale photovoltaïque début 2012 à Saïda
La première station expérimentale photovoltaïque du projet algéro-japonais « Sahara Solar Breeder » sera installée début 2012 à Saida, a indiqué le manager technique du projet en marge du 2e Salon international des énergies renouvelables. Les partenaires algériens de ce projet sont l’Université des sciences technologiques d’Oran (USTO), l’Université de Saida et l’Unité de recherche sur les énergies renouvelables en milieu saharien, sise à Adrar, a indiqué M. Boudghene Stambouli. La phase recherche de ce projet s’étale sur cinq années, laquelle sera suivie par l’installation de stations et fabriques photovoltaïques dans le Sud algérien. « L’objectif de ce projet est la création d’une autoroute énergétique à travers les déserts du monde », a rappelé, pour sa part, le chercheur Zekuiya Khiat, membre du groupe qui travaille sur « Sahara Solar Breeder ». Le principe du projet, c’est la génération de l’énergie dans la partie ensoleillée du globe et son cheminement vers le Nord. « Cette technique est la plus propre, car elle n’a pas besoin de stockage, donc de batterie de plomb », a-t-il souligné. L’échéance de finalisation du projet est fixée à 2050, avec des stations d’une capacité de production de 100 mégawatt, a-t-on indiqué.
Un premier laboratoire d’homologation des équipements photovoltaïques en 2012 en Algérie
Un premier laboratoire d’homologation des équipements photovoltaïques et de chauffe- eau par l’énergie solaire, sera créé en 2012 en Algérie, a-t-on appris en marge du Salon international des énergies renouvelables et propres et le développement durable. Ce projet, inscrit dans le cadre des activités du Centre national de recherche et de développement de l’électricité et du gaz (CREDEG) basé à Alger, s’ajoute à sept laboratoires dont dispose le centre, entre autres, deux laboratoires de normalisation et de protection électrique, ont fait savoir les représentants du CREDEG, organisme participant à cette rencontre. Le futur laboratoire sera chargé, dans une première étape, de l’homologation des équipements de l’entreprise publique « Eclairage » de Rouiba relevant du groupe de Sonelgaz et spécialisée dans la fabrication de plaques solaires. L’opération sera généralisée par la suite aux autres entreprises algériennes, spécialisées dans la fabrication des équipements photovoltaïques, et sera effective une fois que le nouveau laboratoire aura obtenu son agrément de la part de l’instance compétente, a-t-on indiqué. Le CREDEG a réalisé un important projet à la fin des années 90, consistant en l’électrification par énergie photovoltaïque de plusieurs localités éloignées, notamment dans les wilayas d’Adrar, Tindouf, Tamanrasset et d’Illizi.